Le constat est inquiétant. La précarité étudiante est de plus en plus forte. Sur le campus de Corte (Haute-Corse), ils sont chaque année plus nombreux à faire appel à des aides, tant financières qu'alimentaires.
Près de 35% d'étudiants boursiers
A Corte, 1585 étudiants sur 4500 sont boursiers sur la base de critères sociaux. Afin d'aider ces jeunes à faire leurs études dans les meilleures conditions, associations et institutions se mobilisent.L’association Aitu Studientinu a ainsi lancé depuis 2012 une épicerie solidaire pour les produits de première nécessité, mais propose aussi du matériel scolaire ou même des couvertures pour les plus précaires.
Leur budget est de 1500 euros annuel. Presque dérisoire, pour répondre à des bénéficiaires de plus en plus nombreux. Dix-huit en 2014, ils étaient plus d’une centaine à bénéficier des produits de l'épicerie l'an dernier.
Une précarité galopante
Comme l'Aitu Studientinu, le Secours Populaire affirme être de plus en plus sollicité par les étudiants. Sur les soixante bénéficiaires de l’aide alimentaire à Corte, vingt-trois sont étudiants, "des étrangers mais aussi des Cortenais ou des Bastiais dans le besoin".L'Université intervient elle aussi sur le champ de la précarité. Avec plusieurs solutions : un fond d'aide d'urgence national, une aide financière personnalisée, ou encore un comité d'aide spécifique, un fond de réserve en cas de difficultés ponctuelles.
En juin 2015, les conseillers à l'Assemblée de Corse ont adopté le renouvellement du Schéma régional d'aide à la vie étudiante 2015/2020. Il prévoit "une aide régionale à la réussite étudiante" d'une dotation annuelle de près de 2 millions d’euros.