Erasmus est le programme le plus ancien et le plus connu de l'Union européenne pour favoriser la mobilité des habitants. Il concerne les étudiants et les enseignants. L'Université de Corse en accueille plusieurs, et utilise ces échanges internationaux comme plus-value.
Ces allées, Maka 22 ans, les connaît bien. Depuis septembre cette étudiante espagnole, étudie le droit à l'université de Corse grâce au programme Erasmus. Pour la jeune femme, c’est une vraie opportunité.
« Grâce à ça, mon niveau de français maintenant est devenu un peu haut. La manière de voir le droit ici, les professeurs, ils vivent dans un autre environnement qui n’est pas le mien. Franchement, même si j’étais mature, ça te permet de gagner plus en maturité. C’est un enrichissement », témoigne l’étudiante.
Comme Maka, cette année, 25 étudiants étrangers, principalement allemands, espagnols ou italiens sont venus étudier à Corte dans le cadre d'Erasmus.
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— Université de Corse (@UnivCorse) 23 novembre 2017
Le personnel se déplace aussi
De la même manière, 35 jeunes insulaires se sont, eux, déplacés dans des universités européennes avec la garantie d'une équivalence entre les diplômes, qu'il s'agisse d'un semestre ou d'une année entière.
« Il y a un système européen qui est mis en place pour faciliter les échanges des étudiants. Il y a notamment le système des crédits européens. Un étudiant qui valide un semestre ou une année en Italie, par correspondance avec ses ETCS, valide son année en France. Et c’est la même chose que ce soit en Espagne, en Allemagne… », explique Marie Célio, adjointe administrative mobilité étudiante.
Les étudiants ne sont pas les seuls à se déplacer. Erasmus concerne aussi les personnels. Susanna, enseignante en art et graphisme dans une école près de Barcelone, a fait le choix de la mobilité.
À Corte, c'est avec Marc qu'elle collabore. « C’est une expérience, un échange de savoir-faire, de méthodes en tant qu’enseignant. Et surtout, des projets pour nos étudiants, des opportunités de stages aussi bien en Espagne qu’ici en Corse. Ce sont beaucoup de choses à l’arrivée », indique Marc Labbe, enseignant à l'IUT de Corse. « Ça nous permet d’internationaliser l’école, d’inviter des élèves corses et d’envoyer les nôtres. C’est une bonne expérience, et on retrouve des similitudes dans les études », précise Susana Requena, enseignante espagnole Erasmus.
Partenaires privilégiés
S'ouvrir à l'international, voilà l'une des volontés de l'université de Corse. Avec à peine 4 600 étudiants, l'établissement dispose tout de même de 110 partenariats avec 52 universités dans 12 pays.
Partenaires privilégiés : les Baléares, la Sardaigne et les pays anglo-saxons, et plus récemment la Roumanie grâce à un accord avec polytechnique Bucarest. « La plus-value se situe au niveau de la mise en place des double-diplômes. Nous avons dans nos tuyaux la mise en place d’un double diplôme avec l’université sarde et notre faculté d’éco-gestion qui utilise Erasmus pour assurer la mobilité des étudiants aussi bien que des enseignants », note Mathieu Graziani, Vice-président relations internationales de l’université de Corse.
Labellisée il y a moins d'un an, l'association étudiante qui gère le programme en Corse s'apprête à accueillir un évènement de taille : l'assemblée générale du réseau Erasmus national du 15 au 17 juin prochain.