Une pollution atmosphérique venue du Sahara touche en ce moment la Corse. La présence de ces particules de poussières devraient augmenter d’ici jeudi jusqu’à atteindre le seuil d’alerte. Bien que d'origine naturelle, ces particules représentent un risque pour la santé.
Sur la carte publiée ce jeudi par l’organisme de surveillance de la qualité de l’air Qualitair la Corse apparaît en orange.
Pour les personnes considérées comme "vulnérables" (femmes enceintes, nourrissions, plus de 65 ans ou personnes souffrant de problèmes respiratoire, Qualitair recommande :
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, prenez conseil auprès d'un professionnel de santé privilégiez des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort
- Prenez conseil auprès de votre médecin pour savoir si votre traitement médical doit être adapté le cas échéant
- Evitez les zones à fort trafic routier, aux périodes de pointe
- Privilégiez les activités modérées.
Pour l’ensemble de la population, des précautions sont aussi à prendre :
- En cas de gêne respiratoire ou cardiaque, prenez conseil auprès d'un professionnel de santé.
- Privilégiez des sorties plus brèves et celles qui demandent le moins d'effort.
- La Corse est actuellement touchée par un flux de Sud entrainant une augmentation des particules en suspension dans l'atmosphère.
- Réduisez, voire reportez, les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions).
D'où provient cette pollution ?
Les particules qui sont aujourd’hui en suspension dans l’air sont appelées PM10, elles proviennent de poussières sahariennes. "Les conditions météorologiques prévues ces prochaines heures ne permettront pas une diminution de ces particules", précise Qualitair. L’organisme met en garde : le seuil d’alerte pourrait être atteint jeudi."Il est à rappeler que même si ces poussières sahariennes sont d’origine naturelle elles présentent un risque pour la santé notamment pour les personnes sensibles et vulnérables, il est donc conseillé de respecter les recommandations sanitaires. De plus nous sommes actuellement en pleine période pollinique qui peut être un facteur aggravant", souligne l’organisme d’observation de la qualité de l’air.
Pollution atmosphérique et coronavirus
Des études ont par ailleurs montré que la pollution de l’air pouvait être un facteur aggravant la propagation du Covid-19. "La pollution abîme les muqueuses des voies respiratoires et du poumon, ce qui fait pénétrer plus facilement les virus et, par agrégation, les particules fines et ultrafines véhiculent les virus au fond des voies aériennes", détaille dans le Monde Isabella Annesi-Maesano, directrice du département d’épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires de l’Inserm."Le confinement a permis une baisse sans précédent des niveaux de pollution, souligne par ailleurs Qualitair. En Corse, l’air près des axes routiers durant cette période a été jusqu’à 59 % moins pollué que d’ordinaire." Selon le Centre for Research on Energy and Clean Air , le confinement au niveau européen a permis d’éviter 11.000 décès liés à la pollution de l’air en un mois sur l’ensemble du continent.