Près de 300 personnes se sont rassemblées ce dimanche au rond-point de Miggliaciaru à Prunelli-di-Fium’Orbu en soutien aux élus de la région. Elles s’opposent à l’arrêté de réquisition du centre d’enfouissement de la préfecture. La structure est bloquée depuis trois mois.
Ce dimanche, à Prunelli-di-Fium’Orbu, plusieurs élus venus de tous les territoires de Corse ont manifesté leur solidarité à la communauté de commune du Fium’Orbu-Castellu.
« On est solidaire parce que l’on trouve que ce qui s’est passé avec les forces de l’ordre, c’était inadmissible. Notre territoire envisage de créer un CET [Centre d'Enfouissement Technique]. Un CET à 15 000 ou 20 000 tonnes, mais il est hors de question pour nous d’accepter, si nous étions dans leur situation, des tonnages en plus et tous les déchets de l’ensemble de la Corse », indique Antoine Poli, président communauté des communes Casinca.
Respect
Les élus et la population, près de 300 personnes, se sont ensuite réunis sur la place de la Nation. Pour eux, il faut des actes concrets pour renouer la confiance comme organiser le plus vite possible l’export des déchets.
« Nous sommes en urgence depuis quatre ans. Aujourd’hui, la Corse ne dispose plus de capacités de stockage. Par contre, elle a un marché qui s’est ouvert avec des prestataires qui sont prêts à accueillir nos déchets sur le continent pour quelques milliers de tonnes. Il y a une urgence sur le transport pour pouvoir évacuer nos tonnes excédentaires », estime Louis Cesari, président communauté des communes Fium'Orbu-Castellu.
Pour les représentants du Sartenais-Valinco, même position. Ils demandent plus de respect de la part des autorités. « On a le sentiment d’être un territoire méprisé. On ne nous voit que par le prisme des déchets. Or, on a d’autres projets. On a besoin, pour ça, d’avoir le soutien des pouvoirs publics », indique Anne Labertrandie, Vice-présidente communauté des communes Sartenais-Valinco.
Avec Tallone et le centre d’enfouissement du Fium’Orbu-Castellu, la Plaine orientale a déjà enfoui trois millions de tonnes de déchets. Les élus de ce territoire ne veulent plus faire de sacrifices supplémentaires et demandent à la préfète de Corse de lever l’arrêté de réquisition.