Après deux semaines de conflit, le dépôt d'une plainte, plusieurs manifestations et des discussions nocturnes, l'affaire du "Sò Qui" au lycée de la Plaine orientale semble enfin avoir trouvé une issue au lendemain d'une nouvelle réunion à Prunelli-di-Fiumorbo.
Lundi, une vingtaine de personnes se sont assises autour de la table pour trouver une solution au problème. Proviseure du lycée, représentants de l'Education Nationale, conseillers exécutifs, élus du Fiumorbo et parents d'élèves, tous demandaient la même chose : un retour à une situation normale.
"Il est extrêmement important que notre jeunesse ici en Corse puisse comprendre que le débat doit se mener de manière démocratique, apaisé et pas par la voie de la violence ou en tout cas de ce que l'on a pu voir ces derniers jours", a déclaré Christian Mandivé, inspecteur d'Académie de Haute-Corse.
Les faits se sont passés au lycée du Fiumorbo, en Plaine orientale. La semaine dernière, un élève de seconde a répondu lors de l'appel de son professeur de français " Sò qui" qui signifie "présent" en corse.
Le professeur lui a alors demandé de marquer sa présence en français ce qu'il a refusé de faire pendant plusieurs cours successifs. L'élève a finalement été conduit chez la directrice d'établissement. Le lendemain des banderoles "lingua viva" et "lingua corsa" défendant la langue corse avaient été fixées sur les grilles du lycée.
A la suite de l'intervention du parent du lycéen, décrit comme "menaçant et agressif", le rectorat avait porté plainte. Plusieurs blocages de lycées ont eu lieu. C'était encore le cas mardi à Bastia, au lycée Giocante de Casabianca.
Mercredi, la fronde a continué en Corse du Sud. 200 lycéens ont défilé sur le Cours Napoléon, à Ajaccio, sur fond de multiples revendications liées à l'actualité scolaire mais aussi judiciaire."Sò quì" : pas ce matin à Bastia où l'entrée du lycée Giocante de Casabianca a été bloqué https://t.co/glegnetpf6 pic.twitter.com/LHUO0iknHg
— France 3 Corse (@FTViaStella) September 25, 2018
Les manifestants ont affiché leur soutien à trois militants nationalistes qui comparaissent mercredi après-midi pour refus d'inscription au fichier FIJAIT, ainsi qu'au jeune supporter de l'ACA blessé dans une rixe dimanche dernier.
Le feuilleton “Sò qui” rebondit : la revendication principale des lycéens mobilisés ce matin à Ajaccio reste l'enseignement de la langue corse. https://t.co/89LJAtj3Up pic.twitter.com/cW7vnjchHf
— France 3 Corse (@FTViaStella) September 26, 2018