Core in fronte a organisé un rassemblement ce samedi 14 septembre à Linguizzetta. Le mouvement nationaliste dénonce la construction de 204 logements près du littoral. Un programme que ces militants rejettent au nom de la lutte contre la spéculation immobilière.
L’appel à la mobilisation de Core in Fronte a été entendu. 70 personnes se sont rassemblées, ce samedi 14 septembre, sur le chantier de « Marina di Bravone ».
Rassemblement et conférence de presse #CoreInFronte samedi 14 septembre, à 11h, aux Marines de Bravona à Linguizzetta contre un complexe touristique de 204 logements. pic.twitter.com/61ONlUVCpX
— Core in Fronte (@coreinfronte) September 13, 2019
Pour le mouvement politique, les 204 logements du complexe immobilier, des résidences secondaires, n’auraient jamais dû sortir de terre. « C’est du locatif et ça va vers de la spéculation avec notamment des petits appartements de 22 mètres carrés ou de 30 mètres carrés. Il y a toute une publicité qui est faite derrière, on appelle les gens à investir en Corse, on vante les mérites d’une résidence les pieds dans l’eau », soutient Baptiste Lucciardi, porte-parole Core in Fronte.
Des résidences qui, construites en bord de mer, semblent empiéter sur une zone humide. Et c’est cette proximité côtière qui est mise en avant dans la publicité des investisseurs sur internet. L’investissement est officiellement qualifié de « para-hôtelier à forte rentabilité ».
Parmi les manifestants : des agriculteurs de Via Campagnola et des opposants au maire de Linguizzetta. Severin Medori, ménagé lors du rassemblement, a tenu à répondre.
Il explique qu’après l’avoir refusé en 2009, il a accordé un permis en 2010. Un document validé par le tribunal administratif de Bastia, et pour le maire, ce sont les lois qu’il faudrait changer. « Philosophiquement, je préfère un autre développement. Je pense qu’il y a trop de résidences secondaires à Linguizzetta. Je suis davantage porté par la création de logements pour les primo-accédants. Je pense que le document d’urbanisme que nous avons fait après et qui est en vigueur depuis sept ans en atteste comme tout ce qu’on essaye de faire. C’est difficile quand on est élu. Il faut assumer les lois, même quand les lois vous déplaisent », indique-t-il.
►Reportage :
Si 20 % des logements ont été achetés par des locaux, séduits eux aussi par des promesses de rentabilité, le thème de la dépossession de la terre reste au cœur du débat politique. Samedi 21 septembre, un autre mouvement indépendantiste, Corsica Libera, manifestera au même endroit.