Le président de l'Assemblée de Corse répond frontalement à Jacqueline Gourault, la ministre de la cohésion des territoires, après qu'elle ait rejeté en bloc la proposition de Jean-Guy Talamoni de taxer les résidences secondaires des continentaux sur l'île.
Il n'a pas perdu une minute. Jean-Guy Talamoni répond, dans un communiqué virulent, à Jacqueline Gourault, la ministre de la cohésion des territoires. Jeudi matin, sur France Info, la ministre avait rejeté en bloc la proposition du président de l'assemblée de Corse de taxer les résidences secondaires des continentaux sur l'île.
Faut-il taxer les résidences secondaires des continentaux en Corse, comme le propose Jean-Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse ? "Nous sommes en République, il y a l’égalité devant l’impôt", répond Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires pic.twitter.com/CMJi6K6JdV
— franceinfo (@franceinfo) September 12, 2019
"Nous sommes en République, il y a l’égalité devant l’impôt" a-t-elle expliqué, avant d’affirmer que cette proposition était tout bonnement inconstitutionnelle.
"Raisonnement juridique assez approximatif"
Dans un communiqué, Jean-Guy Talamoni répond frontalement à la ministre. "Face à une question grave et complexe, la qualité technique de cette réponse en dit long sur la désinvolture et le mépris des autorités parisiennes à l’égard des difficultés que rencontrent les Corses" commence-t-il.
Un peu plus bas, il fustige un "raisonnement sommaire" qui selon lui, se heurte au droit français, "lequel connaît de nombreuses exceptions au principe d’égalité avancé par la ministre." Pour exemple, le président de l'assemblée de Corse s'appuie sur le régime fiscal de saint-Barthélémy.
Enfin, pour conclure, Jean-Guy Talamoni utilise l'ironie pour répondre à la ministre. "Cette dernière nous avait, il est vrai, prévenus lors des discussions de 2018 : « Je ne suis pas juriste ». Toutefois, lorsque l’on ignore tout d’un sujet, il existe une solution simple pour ne pas risquer de se tromper : s’abstenir et consulter des spécialistes." La ministre appréciera.