Rassemblés en collectif depuis le 16 mars dernier, des détenus Corses incarcérés au sein de 10 prisons françaises ont refusé leurs repas ce lundi 10 mars. Ils dénoncent leur éloignement et réclament la détention sur l'île de tous les prisonniers Corses.
Cette grève des repas, décidée par les détenus Corses incarcérés dans les établissements pénitentiaires de Draguignan, Nice, Avignon, Grasse, Marseille, Toulon, Aix-en-Provence, Tarrascon, Eysses et Moulin-sur-Yzeure dénonce "la situation de double peine que nous subissons" en raison de l'éloignement de l'Île.
Le collectif des détenus Corses, constitué en marge de la visite du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin le 16 mars dernier, affirme que cet éloignement "bafoue le droit Français et Européen", et exige "le rapprochement familial en Corse ainsi que l'application de ce droit à tous les prisonniers Corses quel que soit le motif de leur incarcération et leur opinion politique."
Une quarantaine de détenus constituent ce collectif. Ils ne souhaitent pas communiquer leurs identités.