Le domaine de Misincu sur le Cap corse dans le viseur d’U Levante

L’association environnementale U Levante a relevé plusieurs irrégularités  dans la construction et l’aménagement du Domaine de Misincu, sur la commune de Cagnano.

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« Un festival d’illégalités » : c’est ainsi que l’association U Levante décrit l’hôtel 5 étoiles du Domaine de Misincu à Cagnano.

Situé au bord de la mer, celui-ci s’élève à la place de l’ancien hôtel Le Caribou, fermé en 2013 pour non-respect de la loi littoral.

Aujourd’hui, une partie des nouvelles infrastructures du Domaine de Mesincu seraient  « non-conformes », comme le dénonce l’association de protection de l’environnement.

Non-respect, voire absence de permis de construire



Parmi les infractions relevées : « en bord de plage, une paillote/restaurant construite sans aucun permis, dans un espace remarquable inconstructible ». U Levante indique que le maire de Cagnano a « refusé » de prendre un arrêté interruptif de travaux. Le préfet l’a pris mais l’association se demande s’il sera mis en application.

Une villa et un studio ont également été édifiés sur le Domaine public maritime, une zone qui appartient donc à l’Etat et qui est majoritairement inconstructible.



De l’autre côté de la route du Cap où le domaine de Minsicu s’étend, d’autres irrégularités ont été repérées : des constructions sans permis et le non-respect du permis de construire pour les 10 villas et l’hôtel « qui dépassent, et de beaucoup, les 30% de l’extension autorisée » sur l’ancien bâtiment du Caribou.

"Aucune procédure en justice"


La société exploitant l'hôtel, la SAS MINSINCU, a tenu a répondre à la publication d'U Levante, parlant de "disproportion manifeste entre les allégalitions de l'Association et la réalité des faits".

Celle-ci rappelle "qu'il n'existe aucune procédure en justice d’aucune sorte" qui concerne la société.

Le projet de la SAS MISINCU se caractérise surtout par la résorption et la réhabilitation d’une véritable « verrue » au début du Cap Corse, avec un résultat remarquable en tous points, notamment en termes d’intégration dans le site et de préservation de celui-ci.

Le communiqué répond ensuite point par point aux différentes accusations d'U Levante: la paillotte/restaurant n'a pas besoin d'autorisation puisque sa durée d'installation sur la plage sera inférieure à 3 mois et le maintien du studio ("qui a seulement été réhabilité") sur le domaine public maritime a été "expressément autorisé par les Services de l'Etat".

"S’agissant enfin de la villa en bord de mer et des extensions de l’Hôtel, les modifications et dépassements mesurés des autorisations initiales[...] font actuellement l’objet de demandes de régularisation. Le cas échéant, la SAS MESINCU répondra en justice de ces éléments", assure le communiqué.

La société se dit à la dispostion de U Levante pour lui faire visiter les lieux et répondre à ses questions.


Une plainte déposée contre le domaine de Murtoli
En Corse-du-sud aussi U Levante bataille contre les constructions illégales.

Avec les associations ABCDE et France Nature Environnement, U Levante déposé plainte contre les sociétés des propriétaires du domaine de Murtoli à Sartène, Paul Canarelli et sa compagne Valérie Guilbert.

Ce complexe hôtelier qui s’étend sur 15 kilomètres carrés compte une quinzaine de bergeries avec piscine, de deux restaurants et d’un golfe.

Les associations mettent en cause 35 bâtiments édifiés entre 2005 et 2015. Selon elles, ceux-ci sont soit construits sans permis de construire, soit ne le respectent pas, ou bien n’ont émis qu’une simple déclaration de travaux alors qu’un permis était nécessaires.

Dans un article du Monde, le procureur de la République d’Ajaccio, Eric Brouillard, affirme : « Nous allons examnier cette plainte avec attention et ouvrir une enquête. »
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