Hier soir, la compagnie catalane a appris la décision d'attribuer le bord à bord à Air Corsica. Mais pour elle, l'objectif premier reste les lignes parisiennes, attribuées en mars prochain.
Volotea a perdu une bataille, mais Volotea n'a pas perdu la guerre. C'est, en substance, la teneur du communiqué de presse de la compagnie Low cost publié hier soir.
"Dans l'attente de sa notification officielle", elle assure prendre notre que "sa candidature n'a pas été retenue pour l'exploitation des lignes bord à bord", et précise que "cette décision concerne les lignes Ajaccio - Marseille et Bastia - Marseille".
La compagnie catalane prend soin de préciser que "lignes en lien avec l'aéroport de Paris - Orly" ne sont pas encore attribuées, et qu'elle "poursuivra les négociations" pour en être attributaire.
Destination Paris
Ce sont ces rotations avec la capitale qui intéressent, en priorité, Volotea. Elle a candidaté face au partenariat Air Corsica / Aif France, et la décision de l'Assemblée ne sera connue que fin mars.
Et la tonalité générale des débats dans l'hémicycle, hier, - attachement à la compagnie régionale, et méfiance à son endroit -, n'a pas refroidi ses ambitions.
L'Assemblée de Corse a déjà choisi son favori. C'est ce que laissaient comprendre les interventions des différents groupes, ainsi que les propos de Gilles Simeoni, en fin de journée : "Le vote d'aujourd'hui est un vote incomplet, et nous aurons à créer les conditions nécessaires, dans les mois à venir, pour que la satisfaction soit totale".
Le président de l'exécutif a pris soin de préciser que cela devra bien sûr se faire "dans le respect du droit et des règles". Et la présidente de l'Office des transports, Flora Mattei, avait en préambule assuré que la procédure avait été strictement respectée.
Questions juridiques
Pour autant, durant les débats, dans l'opposition, certains ont soulevé la possibilité d'éventuels problèmes juridiques. C'est le cas de Jean-Martin Mondolini, pointant du doigt l'utilisation d'étoiles, plutôt que de notes, pour évaluer les mérites de chaque candidat.
Quant à Jean-Christophe Angelini, il envisageait que le report de l'attribution des lignes parisiennes en mars prochain ne fasse l'objet d'un recours : "il porterait un coup terrible à la confiance et à la sérénité de la Corse ainsi qu'aux finances de notre collectivité", convoquant le souvenir douloureux du contentieux avec la Corsica Ferries pour la DSP maritime.
Dans le communiqué de presse de Volotea, rien, sans surprise, ne faisait allusion à ces questions juridiques.
Pour l'heure, seule semble compter la poursuite des négociations pour les lignes parisiennes, qui s'annoncent serrées.
Retrouvez l'intégralité du Pulitica consacré par la rédaction à la DSP, à la suite du vote du 30 novembre :