Les grands noms de la scène classique internationale se sont donné rendez-vous à la 8e édition des Nuits du piano d’Erbalunga. La nuit dernière, le récital paraissait presque intimiste. Une manière aussi pour le festival d'ouvrir cet art à un public plus large et plus jeune.
Ce soir-là, aux Nuits du piano d’Erbalunga, les doigts du virtuose Alexei Korobeinikov dansent sur les touches du piano. Sur les airs d'une sonate de Rachmaninov, le pianiste russe hypnotise son audience.
Les jeunes générations, elles, manquent à l'appel. Les enfants viennent avec leurs parents, mais les 18-35 ans ne semblent pas sensibles à la musique classique. « Soit il y a les enfants, soit il y a des personnes plus âgées. J’espère que tous les enfants qui assistent au concert aujourd’hui, continueront à venir à 18 ans. Mais c’est vrai qu’on n’a pas encore beaucoup touché cette tranche d’âge », indique Ursule Moracchini, co-organisatrice des Nuits du piano.
La région met bien le pass cultura à disposition des jeunes adultes. Pourtant, en France, seulement un spectateur de classique sur six a moins de 40 ans. Alors le piano, serait-il une musique pour les vieux ? « Pas du tout ! Moi j’en joue et c’est super, j’adore Rachmaninov », livre Anaïs, élève au conservatoire.
« C’est surtout une question de mode »
La musique classique souffre parfois d'une image élitiste voir dépassée. Mais ce festival en plein-air tente de la promouvoir au grand public.
Pour le principal intéressé, l'artiste, il faut susciter la curiosité des plus jeunes. « Je pense que c'est surtout une question de mode. D'après mon expérience, toutes les personnes que j'ai emmené voir un concert de musique classique, pour la première fois, étaient impressionnées par cette musique », confie Alexei Korobeinikov.
Les Nuits du piano d’Erbalunga se poursuivent jusqu’au 5 août. Pour un concert, il faut compter une trentaine d'euros.