En juillet dernier, la fondation du Patrimoine a lancé un nouveau programme consacré au patrimoine roman. Cette année, deux édifices ont été retenus au niveau national. L’un d’eux se trouve à Lucciana en Haute-Corse.
Le patrimoine roman est au cœur d’un nouveau programme de la Fondation du patrimoine. Ainsi, une enveloppe de 109.000 euros est consacrée à deux édifices lauréats du lancement de l’opération : l’église prieurale Sainte-Marie à Vizille en Isère et l’église San Parteo de Lucciana en Haute-Corse.
Sur l’ensemble du budget, 69.000 euros seront réservés à la restauration du monument insulaire. Chargé de mission de la Fondation du Patrimoine en Corse, Thierry Rovere se dit « ravi » de ce choix. « C’est très flatteur, en plus pour une année de lancement. Notre proposition se distingue et ça veut aussi dire que l’on ne travaille pas pour rien », confie-t-il.
S’il ne fait pas partie de la commission ayant désigné ces deux édifices, il évoque quelques avantages qui ont pu favoriser l’église San Parteo. « C’est un édifice à plusieurs étages. Il y a l’église romane que l’on voit, mais dans son sous-sol, il y avait déjà une église paléochrétienne. C’est un site qui traverse le temps, explique Thierry Rovere. Et il y a un autre critère déterminant, je pense : la valorisation de l’église va permettre une mise en réseau avec la cité antique, l’église de Mariana et le nouveau musée archéologique de Mariana. »
Trois collectes au niveau local
En plus de ce programme national, trois collectes ont été lancées par la Fondation du Patrimoine en Corse. Elles concernent l’église Saint-Augustin de Montemaggiore en Balagne, l’église Saint-Erasme de Bonifacio et une opération pour le tabernacle et les tableaux de l’église de Lozzi.
Pour le chargé de mission de l’organisation en Corse, « la problématique patrimoniale est de plus en plus visible, notamment grâce au loto du patrimoine ». Néanmoins, il souligne que les collectes de dons ont été lancées par la fondation depuis « presque 20 ans », et explique une visibilité accrue due à une « façon différente de travailler, plus basée sur la communication ».
Une dimension n’a jamais changé selon Thierry Rovere : l’engagement des élus locaux pour leur patrimoine. Car avant toute collecte, ce sont eux qui se tournent vers la fondation. « Nous ne sommes que des facilitateurs », conclut le chargé de mission.
Pour faire un don : Fondation du Patrimoine en Corse