Une vingtaine de salariés du magasin Conforama de Furiani ont rejoint le mouvement de grève national, ce mardi 22 octobre. En cause, un plan de sauvegarde de l'emploi annoncé en juillet dernier, qui prévoit notamment la suppression de 3 postes à l'enseigne de Furiani.
Le rideau de fer est baissé, mais devant le magasin Conforama de Furiani, les employés s'activent. Ils sont une vingtaine à s'être mobilisés ce mardi 22 octobre, en solidarité avec le mouvement de grève national, initié la semaine dernière par les syndicats CGT, FO et CFE-CGC.
En cause, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) annoncé par Conforama en juillet dernier. Au programme, la fermeture de 32 des 196 magasins de l'enseigne et de 10 magasins Maison Dépôt, ainsi que la suppression de 1900 postes sur sur un total de 9000. La faute à des chiffres d'affaire décevants, affirme la direction : Conforama aurait ainsi enregistré plus de 500 millions d'euros de pertes en France depuis 2013.
L'antenne de Furiani n'est pas menacée de fermeture. Mais 3 emplois devraient être supprimés.
Indemnités de licenciement "dérisoires"
Une décision qui fait grincer des dents, quand les employés estiment déjà travailler "en flux restreint" : "une nouvelle fois, pour faire des économies, on choisi de taper dans la masse salariale, sans se demander de quelle manière ça va affecter le personnel, et comment ils pourront gérer l'augmentation de la charge de travail", soupire un employé, qui se dit "désabusé".
Autre source de crispation, les indemnités de licenciement proposées, jugées "dérisoires". "J'ai des collègues qui sont là depuis 40 ans, et qui vont toucher des indemnités supralégales [ndlr : qui viennent s'ajouter aux indemnités légales ou conventionnelles de licenciement] de 2500 euros, s'émeut Josiane, comptable pour l'enseigne. Ça équivaut à 60 euros par année travaillée. C'est inadmissible."
Des indemnités qui ont finalement été revalorisées, cet après-midi, au cours d'une réunion tenue par la direction de Conforama au siège social de l'enteprise d'ammeublement, à Lognes (Seine-et-Marnes).
Ainsi, en dessous de 5 ans d'ancienneté, le montant des primes extra-légales est fixé à 2000 euros, 4000 euros pour 10 à 15 ans d'ancienneté, 5000 euros entre 15 et 20 ans et enfin 7000 euros au dessus de 20 ans d'ancienneté, avec un bonus de 500 euros par an par année supplémentaire au delà de 25 ans.
Poursuite de la mobilisation
Des augmentations "qui vont dans le bon sens" affirme un salarié, mais qui ne satisfont pas la CGT : "nous, ce qu'on souhaite, c'est tout l'annulation pure et simple du plan de sauvegarde de l'emploi" affirme Louis Tomei, représentant CGT en Haute-Corse.
Le mouvement de grève initié ce mardi ne devrait pas se poursuivre dans les prochains jours. "Les salariés sont inquiets pour leur avenir et celui de l'entreprise, mais ils ne peuvent pas continuer la grève indéfiniment parce qu'il faut bien toucher son salaire" explique Louis Tomei. Mais la mobilisation contre le PSE, affirme-t-il, elle, devrait perdurer.
Communiqué CGT: négociation du 22 octobre 2019