Deux jours après l’attaque qui a fait deux morts et cinq blessés dans le quartier de Montesoro à Bastia pour un différend de voisinage, l’émotion est encore vive. La crainte subsiste.
Au pied de la Cité Aurore, des bougies et un bouquet de fleurs ont été déposés en mémoire d'Auguste Bracconi. Deux jours après la fusillade qui a couté la vie au concierge de l'immeuble, l'émotion est toujours vive dans le quartier de Montesoru.
« Je pense qu’il y a un sentiment de tristesse. Profonde, vraiment. De la part des habitants mais même des quartiers alentours. Pas que du nôtre. Et puis l’incompréhension aussi parce que cette violence qui monte qui monte et qui éclate… Pourquoi ? Pourquoi ? », demande une riveraine. « C’est un malaise. Ca fait très mal. Ça leur fait penser à tous les faits divers qui se passent sur le continent », déclare un voisin.
"Beaucoup d'angoisse, beaucoup d'images qui reviennent"
Les membres d'une cellule d'urgence sillonnent le quartier pour apporter un soutien psychologique aux riverains. « Ce qu’on entend c’est beaucoup d’angoisse, beaucoup d’images qui reviennent de ce qu’ils ont pu vivre sur l’instant ou qu’ils ont pu voir à la télé. Des troubles du sommeil. Du coup nous notre mission c’est un accompagnement, un soutien », explique Lauda Guidicelli de la cellule d'écoute psychologique.
Les psychologues reçoivent également les personnes traumatisées dans les locaux de la maison des quartiers sud. Depuis le drame, 200 personnes ont exprimé le besoin de se confier auprès de ces professionnels il s'agit de riverains et de membres de l'office HLM qui ont perdu un collègue.
Fermé depuis deux jours, l'office de l'habitat de Haute-Corse va rouvrir lundi. Signe que la vie reprend progressivement son cours. L'enquête se poursuit avec de nombreuses auditions effectuées par la police judiciaire pendant que les scientifiques poursuivent leurs investigations.