Ce jeudi matin, les parents d’élèves de l’école maternelle Campanari ont manifesté devant les grilles de l’établissement. En cause : une possible suppression de poste par manque d’effectifs.
« Campanari camperà ». Tel était le mot d'ordre de la trentaine de parents d'élèves qui manifestaient ce jeudi matin devant l'école maternelle Campanari. Situé dans le quartier St Joseph à Bastia, cet établissement compte trois classes de maternelle. Mais à la rentrée prochaine, un poste pourrait être supprimé par manque d'effectifs.
Parents et professeurs demandent que le poste soit gelé. « Systématiquement, c’est la politique du pire. C’est-à-dire qu’on supprime tout de suite un poste alors qu’on pourrait attendre à la rentrée étant donné que tous les ans il y a des élèves qui arrivent en plus en fin d’année ou avant le mois de septembre », indique Jean Albertini du STC Educazione.
Méthodologie
Combien d'élèves passeront ce portail en septembre prochain ? C'est là tout le problème. Car les prévisions de l'inspection académique sont bien inférieures à celles de la mairie. La raison de cet écart ? Une méthodologie différente.
« L'Éducation nationale se base sur la moyenne de l'année précédente, qui était de 17. En ce qui concerne la mairie, on prend en compte les naissances, les déménagements, les fratries. Donc on arrive à 7 élèves en plus. Donc les chiffres ne sont pas complètement identiques et peuvent servir à surseoir à la suppression de la maternelle », explique Ivana Polisini, ajointe à la mairie de Bastia.
Car l'école est classée REP +. C’est-à-dire, réseau d'éducation prioritaire renforcé. Ce dispositif, destiné à lutter contre les inégalités dans les quartiers défavorisés, prévoit des classes aux effectifs réduits soit, en maternelle, 25 élèves maximum par classe.
L’inspecteur d’académie attendu
Et c'est justement ce qui attire les parents, qu'ils soient du quartier ou pas. « C'est intéressant que l'école garde de petits effectifs parce que c'est un attrait. Nous par exemple, on habite à la citadelle, on ne dépend pas de St Jo et on a demandé une dérogation pour St Jo justement parce que notre fils allait dans une classe avec des petits effectifs. Donc si aujourd'hui, on commence à supprimer une classe en maternelle, est ce que ça ne sous-entend pas qu'à long terme ou à moyen terme, il y aura une classe en primaire qui va être supprimée ? » , s’interroge Morgane Orlanducci Paccioni, mère d'élève.
Des questions que les parents d'élèves poseront directement à l'inspecteur d'académie ce jeudi. Ils seront reçus à 18h.