Développer une économie fondée sur l'utilisation des matières organiques en évitant toute surexploitation des ressources. C'est le principe de la "Bioéconomie Bleue". Une délégation venue de Bruxelles visitait hier le laboratoire Stella Mare à Biguglia pour découvrir ses travaux dans le domaine.
Tout ce que vous voyez ici est issu du littoral de Corse
Antoine Aiello, le directeur de Stella Mare, annonce la couleur au moment de présenter aux visiteurs du jour des specimens de denti, de homards, d'araignées de mer...
Les ingénieurs de Stella Mare reproduisent les poissons. En protégeant la ressource halieutique.
Afin de promouvoir une aquaculture durable et une pêche responsable.
Antoine Aiello, nommé expert du groupe de travail européen, a fait passer son message:
J'ai plaidé en la faveur du développement de l'ingénierie écologique marine et littorale comme étant un levier fabuleux en termes de développement et de préservation des espèces. Il est important d'allier la protection de ces espèces et leur développement.
Car il y a urgence pour la biodiversité…
On assiste aujourd'hui à une nouvelle extinction de masse, et la démonstration a marqué les visiteurs.
A l'image de Martin Siecker, président du groupe d'études du Comité économique et social européen:
Ça m'a ouvert les yeux sur le fait que les choses sont bien pire que ce que je pensais. Les choses que nous devons faire, nous aurions déjà dû les faire il y a vingt ans. Nous nous approchons très vite d'une limite que nous ne pouvons pas nous permettre de dépasser.
C'est le corse Henri Malosse, rapporteur du groupe de travail, qui a proposé cette visite.
Pour lui, Stella Mare est un exemple à suivre en Europe.
Notre milieu marin est un peu moins dégradé que dans d'autres zones de la Méditerranée, donc là on peut obtenir des résultats probants, par la recherche, par l'expérimentation...Et démontrer qu'on peut reconstituer un milieu riche sur lesquels des populations peuvent vivre.