Le conseil départemental de la Haute-Corse s'est réuni jeudi pour une dernière session "opérationnelle" avant l'apparition en janvier 2018 de la nouvelle collectivité territoriale unique.
A cette occasion un audit a été réalisé. Il confirme une diminution de la dette de 20 %, soit 109 millions d'euros pour 2017. Toutes les dépenses de fonctionnement ont été contenues.
"Le bébé que nous amenons dans la corbeille est un bébé bien portant", commente le président du Conseil départemental.
Si l'ensemble des conseillers tiraient satisfaction de ce bilan, l'émotion était palpable face à la disparition de cet outil politique de proximité.
"Je peux vous dire qu'à la dernière réunion, les chefs de service, le directeur, tous nous ont remercié, tout le monde avait les larmes aux yeux", indique Michèle Vincentelli, conseillère départementale du canton de Casinca-Fiumalto.
Et à la veille de la fusion des collectivités, c'est toujours la même appréhension qui s'exprime. Les agents et élus sont inquiets pour leur avenir et se posent des questions sur la fusion des services au sein de la tentaculaire collectivité unique.
"Un outil (...) perverti dans l'intérêt particulier"
"On n'est pas prêt! Si on avait été au bout de ce mandat et laissé trois ans pour que les trois collectivités travaillent ensemble, les choses auraient été beaucoup plus simples et on aurait mis en place une collectivité unique sans crainte", déplore Charlotte Terrighi, conseillère départementale Canton de Borgo.
"C'était quand même un outil extraordinaire, qui a été perverti sans doute dans l'intérêt particulier au détriment de l'intérêt général, mais c'était un outil qui pouvait réagir extrêmement vite avec beaucoup de moyens", reconnaît Joseph Gandolfi, conseiller départemental de Bastia III.
Avant de tourner une page historique, tous les conseillers départementaux vont se réunir une dernière fois en décembre pour un pot d'adieu.