La collecte des médicaments non utilisés (MNU) progresse en Corse. Selon Cyclamed, association en charge de collecter les MNU, la quantité récolté a augmenté de 3,5% dans l'île, mais reste bien en-dessous de la moyenne nationale.
Depuis 2007, tous les pharmaciens ont l’obligation de reprendre les médicaments, périmés ou non, rapportés dans leurs emballages. Aucun médicament à usage humain, ni aucune forme de médicaments (sirop, pommade, comprimés, gélules dans leurs emballages…) n’est exclu du dispositif.
Cyclamed a récolté 40 tonnes de médicaments non utilisés (MNU) l'an dernier en Corse, soit 120 g par habitant.
C'est une progression, de 3,5% par rapport à 2016. Mais cela reste bien inférieur à la moyenne nationale de 164 grammes par habitant et par an.
"On cherche à comprendre pourquoi il y a cet écart et il y a sans doute des raisons sociologiques à prendre en compte, le fait qu'il y ait moins de médicaments non utilisés, que la population soit un peu plus âgée que la moyenne française", explique Thierry Moreau de Farges, président de Cyclamed.
"L'insularité est aussi un facteur qui peut jouer un rôle parce que l'on garde ses médicaments en se disant: "si les bateaux n'arrivent pas, si les avions n'arrivent pas", donc on va faire une étude dans ce domaine, mais pour le moment nous n'avons pas de données plus précises".
Cette récolte repose surtout sur la bonne volonté des usagers. Mais tous n'en connaissent pas l'existence.
Les produits collectés en officine sont rassemblés dans un container pour être ensuite incinérés sur le continent. La redistribution humanitaire des MNU n'est plus autorisée en France depuis dix ans.