Après de vifs échanges entre le maire de Bastia et le président du Syvadec sur la collecte et le traitement des déchets du Grand Bastia, la situation se normalise peu à peu. Mais le problème de fond demeure. Le collectif Valincu Lindu maintient le blocage du centre d'enfouissement de Viggianello.
Face à la crise des déchets, les services de la communauté d’agglomération de Bastia (Cab) ont intensifié le ramassage des ordures ménagères et le maire de Bastia a mis en place 10 points d’apport volontaire pour collecter les biodéchets.
Un dispositif qui devrait aussi concerner les immeubles. « Nous allons contacter les bailleurs sociaux pour leur demander de nous aider à faire, avec les habitants, le choix du tri des emballages. Le but est de diminuer, partout sur Bastia, le volume des ordures ménagères », explique Pierre Savelli, le maire de la commune.
Avec la région ajaccienne, la Cab est l’une des zones qui produit le plus de déchets. 300 tonnes d’ordures ménagères sont mises en balles tous les jours.
Mais il est difficile de trouver des terrains pour les entreposer. Ceux de Teghime et de l’Arinella ne suffiront pas. Ainsi, le Syvadec cherche l’appui de toutes les communes. « Dans ma commune, on en a trouvés, mais ils sont très loin des routes d’accès. Comme les camions sont hauts, il faudrait ouvrir des routes conséquentes. Ca prendrait trop de temps et beaucoup d’argent. On n’est donc pas en mesure de pouvoir donner un terrain à la Cab », estime Jacky Padovani, maire de San Martino di Lota.
Situation critique
Malgré la réouverture du centre d’enfouissement de Prunelli, la situation est critique, car le collectif Valincu Lindu continue de bloquer le site de Viggianello.
Le « plan Marshall » proposé par le conseil exécutif leur parait insuffisant et ils réclament des solutions sur le long terme. « On souhaiterait des centres d’enfouissement aux abords des grandes agglomérations, et éventuellement, s’ils en ont besoin, des centres de surtri pour les accompagner », explique Frédéric Larigi, porte-parole collectif Valincu Lindu.
La crise des déchets est donc loin d’être finie. Sur le territoire de l’agglomération bastiaise le Syvadec estime que les terrains de stockage seront saturés à la fin du mois.