18 ans de réclusion criminelle pour le viol d'un bébé

Ajaccio : Mehdi Chemlal est jugé pour actes de barbaries, torture et viol sur un bébé de huit mois.
Me Marie-Laure Battesti, avocate de la mère du bébé; Me Philippe Gatti, avocat du bébé et de son père; Me Emmanuel Molina, avocat de la défense ©France 3 Corse ViaStella

Mehdi Chemlal a été condamné vendredi par la cour d'assises d'appel de la Haute-Corse, à 18 ans de réclusion criminelle, une peine un peu moins lourde qu'en première instance.

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"L'important pour la maman, c'est que ce crime ne soit pas resté impuni", a déclaré Marie-Laure Battesti, avocate de la mère du bébé.

"Il y a des réponses, il y a des certitudes parce que pour la deuxième fois la maman a été mise hors de cause et le coupable condamné."

Vendredi soir, Mehdi Chemlal a été reconnu coupable de viol, précédé ou suivi d'actes de tortures et barbarie. Il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle et inscription au fichier des délinquants sexuels. En première instance, il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. 

L'avocat général, Stéphane Javet, avait requis 22 ans de réclusion criminelle et l'inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV) à l'encontre de Mehdi Chemlal.

Le doute était à tous les étages de cette tour M21 du quartier des Salines


Pour la défense, ce verdict est une erreur judiciaire. "Le doute était à tous les étages de cette tour M21 du quartier des Salines", a déclaré Me Emmanuel Molina.

"J'ai indiqué que ce dossier présentait toutes les caractéristiques d'une forme de dossier d'Outreau à Ajaccio, toutes les composantes de l'erreur judiciaire sont présentes."

Mehdi Chemlal a désormais cinq jours pour se pourvoir en cassation.

Dernier jour d'audience (31/03)

Voilà cinq jours que Marie-Laure Battesti est assise sur les bancs de la partie civile. Mais ce matin, quand elle se lève et s’avance devant le jury, l’avocate de Jeanne Calie, la mère du bébé, a tout d’une avocate de la défense.

Elle affirme : « depuis les premiers jours, on [NDLR : les avocats de Mehdi Chemlal] vous dit que l’auteure de ces faits, c’est Jeanne Calie. »

Marie-Laure Battesti poursuit : « on voudrait vous laisser croire qu’on ne s’est pas intéressé à Jeanne Calie, mais c’est faux, on l’a arrêté, placée en détention. Elle s’est expliquée 10 fois, 100 fois, 1 000 fois, elle n’a jamais varié. »

Devant le jury, l’avocate reprend tout le dossier, les rapports médicaux qui détaillent les blessures du bébé, le déroulé précis de cette soirée et elle explique pourquoi selon elle, les deux femmes présentes dans l’appartement des Salines ce soir-là, ne peuvent pas être coupables.

Puis l’avocate pivote, se plante devant l’accusée, et les yeux dans les yeux lui lance : « j’ai une certitude Mehdi Chemlal, quand je vous entends, quand je lis vos déclarations, mon sang se glace. »



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