Ce soir, le SCB rencontrera Concarneau pour la première journée de L2. Après sa belle quatrième place lors de la saison 2022-2023, le Sporting est attendu. Mais les Bleus préfèrent rester prudents, alors que la concurrence est de taille.
"C'est très bien, ce qu'on a fait la saison dernière. Mais c'est un nouveau championnat qui débute. Et cette saison sera plus dure que la précédente. Ça va être un championnat très, très difficile. Tous les matches vont être à l'arrach', et il faut s'y préparer".
Régis Brouard le sait. À la lumière de la quatrième place décrochée en juin dernier, les ambitions des supporters bastiais sont élevées, à quelques heures du premier match de la saison, face à Concarneau.
Mais les candidats à la montée sont nombreux, et certains CV intimidants. Cette année, il faudra faire mieux que Saint-Etienne, Bordeaux, Auxerre, Troyes, Auxerre, sans oublier l'ACA. La L2 a des allures de L1 Bis. Alors le coach bastiais, bien dans son rôle, tente de tempérer les ardeurs, afin de ne pas rajouter de la pression sur les épaules de ses joueurs au moment d'entamer la saison 2023-2024.
"Faire mieux que l'année dernière"
Pour autant, les Bleus sont bien décidés à jouer crânement leur chance. Le milieu de terrain Christophe Vincent le reconnaît : "notre but, c'est d'aller le plus haut possible. Et d'essayer de faire encore mieux que l'année dernière. Ceux qui étaient là en sont convaincus, et ceux qui ont rejoint le vestiaire à l'intersaison en ont bien conscience".
Car le Sporting qui affrontera Concarneau à 19 heures n'est pas vraiment le même que celui de la saison dernière. Magri, Salles-Lamonge, Kaïboué... Certains éléments de poids ont quitté le club cet été. De surcroît, Dumè Guidi, défenseur central, s'est blessé lors des matches de préparation, et sera absent des terrains pendant plusieurs mois.
Le Sporting a recruté, pour faire face à ces départs. Et s'il promet qu'il n'a pas fini d'étoffer l'effectif, Claude Ferrandi, le président du club, se veut rassurant : "je pense que le Sporting est plus fort que l'an dernier. On travaille pour ça, avec rigueur, et je pense que ça va payer. Il faut être sûrs de nos forces, et jouer le championnat en conquérants".
Prudence
On l'a compris, les Bleus préfèrent le rôle de trouble-fête que celui de favori, et le SCB a prouvé, par le passé, que c'était le costume qui lui allait le mieux. Mais pour se mettre dans les meilleures conditions, il faudra bien débuter, ce soir, face à Concarneau.
Une équipe qui arrive de National, et qui n'est pas, a priori, l'adversaire le plus coriace de L2. D'autant que, même si elle reçoit, elle évoluera à plus de 150 kilomètres de chez elle, sur la pelouse de Guingamp, alors que son stade, Guy-Piriou, n'est pas encore aux normes de la Ligue 2.
Mais Christophe Vincent appelle à la vigilance : "cette saison, il va falloir se méfier de tout le monde. Mais encore plus de ces équipes qui viennent de monter", et qui, bien souvent, surfent encore sur l'euphorie de leur fin de saison dernière.