Inauguré il y a seulement cinq ans, le cimetière de l'Ondina sur les hauteurs de Bastia présente des désordres importants. Des tombes ont dû être déplacées après qu'un mur s'est effondré et l'accès à une partie du cimetière reste soumis à autorisation.
Voilà un an que Françoise Morazzani se rend régulièrement au cimetière de l'Ondina, sur la tombe de son neveu. C'est lors de ces visites qu'elle s'est aperçue que le site se dégradait.
"Au fur et à mesure du temps, je me suis rendue compte que la route s'était encore fissurée et il y avait un affaissement du terrain. (…) Il y a encore des concessions qui sont en vente et utilisées, je ne voudrais pas avoir de problème sur la concession de mon neveu, je veux le déplacer."
Des désordres qui datent des premiers jours. Lors de la livraison du chantier en 2013, l'ancienne municipalité avait déjà émis des réserves sur les travaux. Mais c'est un an et demi plus tard que le premier problème est apparu.
En mars 2015, une partie d'un mur s'effondre. La mairie décide de déplacer en urgence trois caveaux et de sécuriser une zone le long du mur du cimetière, côté montagne. L'accès est depuis réservé aux seules familles qui y ont un caveau. Pour s'y recueillir, il faut en faire la demande et être accompagné d'un gardien.
Intervenants - Françoise Morazzani, tante d'un défunt; Pierre Savelli, maire de Bastia. Equipe - Emilie Arraudeau, Typhaine Urtyzverea
La ville, propriétaire du site, a demandé une expertise judiciaire, notamment pour connaître l'origine des sinistres.
"On n'a pas les conclusions de l'expert, donc on ne peut pas se prononcer. Il continue sa mission qui s'étend à tout le site, hors crématorium et on attend ses conclusions qui devraient arriver fin mai, début juin", a indiqué Pierre Savelli, maire de Bastia.
En attendant l'avis de l'expert et d'éventuelles recours judiciaires que pourrait introduire la mairie, la vente de concessions se poursuit, mais uniquement dans certains secteurs du cimetière. Et le parking d'entrée reste partiellement condamné.