Bastia sous l'angle du mystère et de l'inattendu. C'est ce que vous propose actuellement le centre culturel Alb’Oru. L'exposition des œuvres du photographe Bernard Cantié est une invitation à la promenade et à la rêverie. Un travail en noir et blanc pour voir la ville autrement.
« Ces magnifiques paysages ne sont que des prétextes à se libérer soi-même. C’est ça la vision photographique, c’est que chacun dit les choses à sa façon », livre le photographe Bernard Cantié.
L’homme est un résistant de la vie. Depuis l’enfance, il fige l’instant présent, immortalise des scènes anodines du quotidien pour en faire des moments poétiques. Dans ce jeu joyeux et mystérieux, l’humain reprend une place centrale. Et le miracle peut s’accomplir à chaque coin de rue.
À fontaine neuve, un homme attablé à un bar devient prisonnier de son objectif. « Il était en costume blanc aux heures dangereuses de l’après-midi. Et puis Robaïna derrière avec son pistolet, c’était une belle scène », explique le photographe.
« Aller à l’essentiel »
Influencé par Fellini et les grands noms de la photographie comme Cartier-Bresson et Sergio Larrain. Bernard Cantié travaille toujours en argentique. Pour que l’émotion naisse, tout doit être épuré.
« Je vois en noir et blanc. Je trouve que le noir et blanc, c’est aller à l’essentiel. C’est dépouiller de tous les artifices immédiats de la scène. Ça laisse plus de part à l’imagination […] Je raconte beaucoup mes instants de vie en photos, continuellement. Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours un appareil photo sur moi. Là, par exemple, j’ai envie de te prendre en photo », sourit Bernard Cantié.
Avec le photographe, impossible de voir Bastia de la même manière. Un voyage onirique commence au pas de la porte.