Ils sont près de 1000 sportifs à avoir participé à la 8ème édition de la Spassighjata in Bastia, ce samedi 9 décembre. Un city-trail festif, de nuit, d'un peu moins de 10 kilomètres, et remporté cette année par Théo Guidicelli, en 34 minutes et 9 secondes.
"À chaque fois c'est la même chose. Je m'inscris à ce genre de course, et je suis super enthousiaste à l'idée de la faire... Jusqu'au moment où je dois vraiment la courir." À quelques minutes du top départ, cette trentenaire, noyée dans une foule de sportifs, admet en souriant appréhender "un peu" le parcours, et surtout les montées qui le composent, mais avoir hâte de le terminer. "Je suis toujours fière de moi à la fin. Et ça me fait complètement déculpabiliser sur mes excès du week-end", plaisante-t-elle.
Comme elle, ils sont près de 1000 coureurs - 976 exactement - à avoir participé à la 8ème édition de la Spassighjata, à Bastia, ce samedi 9 décembre. Lampe torche sur le front, sur le torse - ou absente pour les plus téméraires -, ils ont couru pendant plus de 9 kilomètres, avec un dénivelé positif de 280m, passant entre autres par la place Saint-Nicolas, le Vieux-Port, l'Aldilonda ou encore la montée Filippina.
Théo Guidicelli et Najwa Laajail vainqueurs
Un presque parcours du combattant pour certains, qui tirent la langue au fil des kilomètres, - "c'est dur", souffle cet homme au moment de commencer à gravir la montée San Rocuccio -, quand d'autres impressionnent cette année encore par leur rapidité.
Premier à franchir la ligne d'arrivée, Théo Guidicelli boucle le parcours en 34 minutes et 9 secondes, devançant de 13 secondes Noël Giordano (34:22) et d'une minute et 17 secondes Flaviu Filidori (35:26). Pour les femmes, c'est Najwa Laajail qui remporte la plus haute marche du podium, en 41 minutes et 23 secondes, devant Julie Marini (42:08) et Emmanuelle Moracchini (42:31).
"Moi, je suis allée courir 5km sur du plat la semaine dernière et j'ai mis 36 minutes. Eux, ils font le double en montée en moins de temps", glisse cette Bastiaise, mère de deux enfants, et venue encourager son conjoint, qui a lui prévu de terminer la course en un peu moins d'une heure. "On les voit passer, on dirait des fusées. Je sais qu'ils s'entraînent au quotidien pour ça, mais c'est quand même fou de comparer les vitesses. C'est comme s'il y avait deux courses : celles des grands sportifs et celle des gens normaux."
Les derniers participants concluent finalement la course en dépassant de peu 1h35. Tous les coureurs ont ensuite pu rejoindre la soirée proposée en leur honneur par l'Associu Mantinum, organisatrice de l'événement sportif. Des célébrations tenues dans un chapiteau monté pour l'occasion sur la place Saint-Nicolas, avec boissons, veau à la broche, et un concert du groupe I Pignotti.
"Mon prochain objectif, c'est de passer en dessous de la barre des 55 minutes, indique ce coureur, déjà certain de se réinscrire l'an prochain. Mais en attendant, je vais aller boire un coup."