JO d'hiver 2030 dans les Alpes : Martin Fourcade aidé par Michel Barnier à la tête du comité d'organisation ?

Les choses commencent à se préciser pour les JO d'hiver 2030 dans les Alpes. Lors d'une réunion organisée ce mardi, le scénario Martin Fourcade à la tête du comité d'organisation, épaulé par l'ancien Premier ministre Michel Barnier, a été largement évoqué.

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À l'issue d'une réunion, mardi 17 décembre à Matignon avec des représentants du CIO, le scénario de Martin Fourcade à la tête du comité d'organisation des JO-2030, aidé dans les premiers mois par l'ex-premier ministre Michel Barnier, tient la corde.

Selon des sources proches des négociations, les contours de la gouvernance d'Alpes 2030 commencent enfin à apparaître. Rien n'a toutefois été officiellement acté mardi et le processus de désignation du futur patron du comité d'organisation des JO-2030 (COJO), qui devait théoriquement se terminer dans une semaine, a été repoussé "vers la fin janvier", a précisé à l'AFP une source proche des négociations.

Un rôle pour Michel Barnier dans l'organisation des JO ? 

Mais à l'issue de ce brainstorming auquel participaient notamment des représentants du CIO, des deux régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), du Dijop (délégué interministériel aux JO) et du comité olympique français (CNOSF), le scénario privilégié prévoit bien aux commandes Martin Fourcade, le "Tony Estanguet des montagnes", comme l'a qualifié Emmanuel Macron, associé à l'ex-premier ministre Michel Barnier.

"Michel Barnier pourrait avoir une mission temporaire et bénévole pour accompagner le lancement du comité d'organisation, et aider ainsi Martin Fourcade dans cette tâche", a expliqué cette source, une autre source évoquant une "mission de préfiguration en qualité de représentant du CIO". Michel Barnier a été co-président des JO d'Albertville en 1992.

"Aider Martin Fourcade"

Si tel était le cas, cela signifierait que l'ex-président de la région AURA Laurent Wauquiez, opposé depuis des semaines à la désignation du quintuple champion olympique et membre du CIO Martin Fourcade à la tête du futur COJO, a perdu son bras de fer.

Le président des députés LR, qui lui préfère Vincent Jay, ex-champion olympique en biathlon (Turin, 2010), a "tout fait ces dernières semaines pour l'éviter". "Il pense qu'il perdrait la main sur les JO avec un tel candidat, trop indépendant", avait assuré à l'AFP une source politique.

Cette nouvelle étape permet aux organisateurs de rassurer le CIO qui avait récemment tiqué sur le retard pris pour la constitution du COJO.

Constituer un comité d'organisation

Si le président du CIO Thomas Bach avait dit le 5 décembre ne pas être "inquiet", il avait toutefois envoyé un courrier quelques jours plus tard au gouvernement encore alors dirigé par Michel Barnier pour le presser d'agir sur ce dossier, a assuré une source au sein du comité olympique français.

"À cinq ans des Jeux, il y a une certaine urgence à ce que le Cojop soit créé et fonctionnel", avait d'ailleurs indiqué jeudi, en conseil d'administration, David Lappartient, le président du CNOSF.

La France devait théoriquement constituer son comité d'organisation cinq mois après la date d'attribution des JO d'hiver, soit avant le 24 décembre. "Mais les négociations traînent, notamment parce que Wauquiez s'arc-boute sur Fourcade et a tout fait pour empêcher sa désignation", a assuré une source proche du milieu olympique et sportif.

"Maîtrise financière"

Lors d'une réunion à Matignon, il y a près de trois semaines, où le nom du patron du comité d'organisation était attendu, il avait été décidé de ne rien décider, et d'envoyer les profils de trois candidats à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). "Le signe que ça grippait sec", selon cette source. 

Les autorités semblent aussi s'inquiéter du coût à venir de ces JO, alors que la garantie de l'Etat de 500 millions d'euros, inscrite dans le projet de loi de finances, est en attente d'être votée depuis la censure du gouvernement Barnier.

Selon France Info, un rapport de l'Inspection des finances au printemps évaluait un déséquilibre financier à venir à hauteur de "900 millions d'euros", et un récent rapport de la direction du Trésor affirme que les organisateurs "ne semblent pas en prioriser la maîtrise financière".

Le budget du Cojo est actuellement prévu aux alentours de deux milliards, celui de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) d'un milliard.

Toujours selon France Info, Michel Barnier a saisi l'Inspection des finances la veille de la censure, le 4 décembre, avec pour mission de faire chuter les coûts des JO en deçà de 2 milliards.

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