Rentrée scolaire : l'inquiétude des parents d'élèves

Dédoublement des classes, fin des contrats aidés... Cette rentrée scolaire a été une nouvelle fois marquée par l'inquiétude des parents d'élèves et des syndicats. Quel premier bilan tirer trois jours après le retour à l'école ? Le point avec Philippe Lacombe, recteur d'Académie de Corse.

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Pas de quoi aller au coin pour Philippe Lacombe. Si cette rentrée 2017 a été marquée mardi par des manifestations de parents d’élèves en Corse, la rentrée est "satisfaisante voire euphorique", dans les 254 écoles que compte l’académie.

Des rassemblement ont notamment eu lieu à Pietranera au nord de Bastia et à Casalabriva, en Corse du Sud. Les problèmes soulevés par parents et enseignants sont différents, mais dans les deux cas, ils s'inquiètent de la baisse de moyens. 

Henri Abbatucci, délégué des parents d'élèves; Jean-Jacques Bartoli, irecteur de l'école et maire de Sollacaro; Alexandra Murgia, collectif de défense de l'école de Petranera ©France 3 Corse ViaStella

"Il y a peut-être encore cinq cas à régler (…), la mesure du dédoublement des REP+ bénéficie aux élèves dans les secteurs les plus en difficultés. Au-delà, le maintien des dispositifs "plus de maîtres que de classes" continuent à bénéficier aux écoles, mais selon leurs besoins", a indiqué Philippe Lacombe. Dans tous les cas, une décision tombera lundi "transparente et équitable", a-t-il ajouté.

©France 3 Corse ViaStella

100% de réussite en primaire avec les mêmes moyens ?


Quelque 2.500 classes de CP en REP+ ont été dédoublées pour cette rentrée. Le dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et REP+ doit ensuite s'étaler sur trois ans, jusqu'en 2019.

Les syndicats et parents d'élèves s'inquiètent aussi de la baisse annoncée des contrats aidés auxquels l'Education nationale a largement recours. Quelque 23.000 emplois supprimés étaient dédiés notamment à l'assistance des directeurs d'école en France.

Jean-Pierre Cesari, directeur de l'école Calloni; Fabine Mineo, SNUIPP ©France 3 Corse ViaStella

"Nous-mêmes nous avons demandé des moyens supplémentaires y compris sur le dossier des contrats aidés, a indiqué Philippe Lacombe. Ne croyez pas que nous sommes satisfaits des dotations que l’Etat nous donne. 

Ce n’est pas toujours une question de moyens, c’est aussi une question de pédagogie. C’est très différent d’enseigner à 12 élèves qu’à 25 et donc il faut trouver aujourd’hui de meilleures façons d’enseigner.

L’objectif c’est 100% de réussite sur lire, écrire, compter et respecter autrui. C’est ambition parce que sur le dernier chantier on a beaucoup de travail également."

 

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