Christian Beneforti, directeur de l’ADMR de Haute-Corse, 53 ans, a été mis en examen jeudi pour abus de confiance, escroquerie aggravée et recel d’abus de biens sociaux et placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo.
La justice le soupçonne d’avoir utilisé les fonds de l’association pour ses besoins personnels à hauteur de 188.000 euros entre 2011 et 2016.
L’enquête a été déclenchée par un signalement de TRACFIN, l’organisme du ministère de l'Économie et des Finances, chargé de la lutte contre le blanchiment d'argent. Le pôle économique et financier de Bastia a été saisi et chargé de l’enquête.
Entendu par un juge d'instruction jeudi, Christian Beneforti a été mis en examen jeudi pour abus de confiance, escroquerie aggravée et recel d’abus de biens sociaux. Des faits punissables par 7 ans de prison et 750.000 euros d’amende.
Selon une source proche de l’enquête, le directeur de l'ADMR aurait utilisé la carte bancaire de l’association pour effectuer plusieurs retraits présumés pour un montant de 56.000 euros. Il aurait également émis de fausses factures pour un total de 35.000 euros.
37.000 euros de remboursements présumés fictifs de carburant auraient également été émis, ainsi que 24.000 euros de fausses avances de salaires présumés. Christian Beneforti aurait également reçu des versements d’argent liquide par des entrepreneurs pour un montant de 36.000 euros, a-t-on indiqué de même source.
"Les magistrats instructeurs et les enquêteurs ont fait des additions qui dépassent de mon point de vue très largement le montant de l’éventuelle infraction qui aurait pu être commise", a indiqué Me Jean-Dominique Lovichi, avocat de Christian Beneforti.
"J’ai tout-à-fait confiance dans le fait que mon client arrivera à rapporter la preuve du fait que ce sont bien des dépenses professionnelles et non pas des dépenses personnelles."