Inscription des prisonniers politiques corses au Fijait : le collectif Patriotti in lotta dénonce l'"acharnement" de l'Etat français

durée de la vidéo : 00h03mn20s
Des bannières Patriotti in lotta accorchées sur les grilles du palais de justice de Bastia.
{} ©France Télévisions

Le collectif des anciens prisonniers politiques était rassemblé ce mardi 26 mars devant le palais de justice de Bastia en soutien au militant nationaliste Jean-Marc Dominici, une nouvelle fois condamné cet après-midi pour non-respect des règles du Fijait.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'appel à soutenir Jean-Marc Dominici, lancé par le collectif d'anciens prisonniers politiques Patriotti in lotta, a été entendu.

Core in Fronte, dont Jean-Marc Dominici est un militant, mais également le STC, et plusieurs membres de Nazione, se sont rassemblés à 13h30 devant le palais de justice.

Quelques minutes avant que Jean-Marc Dominici ne comparaisse une nouvelle fois devant le tribunal judiciaire de Bastia pour non-respect des règles du Fijait.

Le Fijait, créé en 2015 au lendemain des attentats djihadistes qui ont visé la France, regroupe toutes les personnes condamnées, ou dans certains cas mises en examen, pour des faits de terrorisme.

Ces personnes sont alors soumises à certaines obligations : renseigner leur adresse tous les trois mois, déclarer tout changement de résidence ou encore déplacement à l’étranger.

"Acharnement"

Le collectif, qui a pris la parole devant les grilles du palais de justice, dénonce, à travers le cas de Jean-Marc Dominici, "un acharnement ciblé qui le dispute à l'acrimonie vengeresse"

Paul-Félix Benedetti, leader de Core in Fronte, va dans le même sens : "on voit qu'il y a un acharnement, surtout sur Jean-Marc Dominici. Il y a eu des promesses faites au plus haut niveau de l'Etat, pour que les Corses ne soient plus assimilés à des islamistes radicaux, et qu'ils soient sortis de cet ignoble fichier du Fijait. Et pourtant, à quelques semaines d'intervalle, il y a convocation sur convocation, et des procédures judiciaires... Sans solution pour les prisonniers politiques, il n'y aura pas de processus politique d'apaisement".

Jean-Marc Dominici, soutenu par de nombreux militants nationalistes dans la salle d'audience du tribunal correctionnel. © FTV

Une grande partie des personnes qui s'étaient rassemblées devant le palais ont soutenu Jean-Marc Dominici jusqu'à la salle d'audience, où le militant a été condamné à une amende de 2.500 euros.

Demain, le militant connaîtra la décision du tribunal pour une deuxième affaire de non-respect des règles du Fijait, jugée en appel. En première instance il avait été condamné à 1.000 euros d'amende.

La première condamnation de Jean-Marc Dominici, pour des faits similaires, remonte à 2017. Il avait été le premier militant nationaliste corse à refuser de soumettre aux obligations relatives à son inscription. Il avait alors été condamné à 500 euros d'amende.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information