Le collectif des anciens prisonniers politiques était rassemblé ce mardi 26 mars devant le palais de justice de Bastia en soutien au militant nationaliste Jean-Marc Dominici, une nouvelle fois condamné cet après-midi pour non-respect des règles du Fijait.
L'appel à soutenir Jean-Marc Dominici, lancé par le collectif d'anciens prisonniers politiques Patriotti in lotta, a été entendu.
Core in Fronte, dont Jean-Marc Dominici est un militant, mais également le STC, et plusieurs membres de Nazione, se sont rassemblés à 13h30 devant le palais de justice.
Quelques minutes avant que Jean-Marc Dominici ne comparaisse une nouvelle fois devant le tribunal judiciaire de Bastia pour non-respect des règles du Fijait.
#CoreInFronte soutient son militant Jean-Marc Dominici qui passe en procès, le 26/03 à 13h30, au Tribunal de Bastia pour le #FIJAIT.
— Core in Fronte (@coreinfronte) March 25, 2024
C'est la 1ere fois qu'un nationaliste passe en récidive légale pour ce fichier inique qui assimile les patriotes corses aux islamistes radicaux. pic.twitter.com/b0ROpV5Y1F
Le Fijait, créé en 2015 au lendemain des attentats djihadistes qui ont visé la France, regroupe toutes les personnes condamnées, ou dans certains cas mises en examen, pour des faits de terrorisme.
Ces personnes sont alors soumises à certaines obligations : renseigner leur adresse tous les trois mois, déclarer tout changement de résidence ou encore déplacement à l’étranger.
"Acharnement"
Le collectif, qui a pris la parole devant les grilles du palais de justice, dénonce, à travers le cas de Jean-Marc Dominici, "un acharnement ciblé qui le dispute à l'acrimonie vengeresse".
Paul-Félix Benedetti, leader de Core in Fronte, va dans le même sens : "on voit qu'il y a un acharnement, surtout sur Jean-Marc Dominici. Il y a eu des promesses faites au plus haut niveau de l'Etat, pour que les Corses ne soient plus assimilés à des islamistes radicaux, et qu'ils soient sortis de cet ignoble fichier du Fijait. Et pourtant, à quelques semaines d'intervalle, il y a convocation sur convocation, et des procédures judiciaires... Sans solution pour les prisonniers politiques, il n'y aura pas de processus politique d'apaisement".
Une grande partie des personnes qui s'étaient rassemblées devant le palais ont soutenu Jean-Marc Dominici jusqu'à la salle d'audience, où le militant a été condamné à une amende de 2.500 euros.
Demain, le militant connaîtra la décision du tribunal pour une deuxième affaire de non-respect des règles du Fijait, jugée en appel. En première instance il avait été condamné à 1.000 euros d'amende.
La première condamnation de Jean-Marc Dominici, pour des faits similaires, remonte à 2017. Il avait été le premier militant nationaliste corse à refuser de soumettre aux obligations relatives à son inscription. Il avait alors été condamné à 500 euros d'amende.