Jacques Mariani, figure du banditisme corse, incarcéré aux Baumettes de Marseille, est convoqué avec quatre autres personnes devant le tribunal correctionnel de Bastia le 15 janvier 2019 pour une affaire de vol d'huiles essentielles, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Jacques Mariani, Aurélie Merlini, régulièrement associée à des dossiers liés au banditisme méridional et également détenue aux Baumettes, et trois autres prévenus non détenus, comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Bastia pour répondre d'accusations de "vol, recel de vol et tentative d'escroquerie s'agissant d'huiles essentielles qui avaient été dérobées" à l'Occitane dont le siège est à Manosque, dans les Alpes de Haute-Provence, a précisé à l'AFP Caroline Tharot, procureur de la République à Bastia.
"Il y a eu des développements en Haute-Corse", a-t-elle ajouté pour expliquer cette comparution en Corse, sur convocation par officier de police judiciaire.
Selon La Provence, qui a révélé l'affaire, le vol a eu lieu en 2016 et le préjudice est estimé à 300.000 euros. Jacques Mariani et Aurélie Merlini ont été placés en garde à vue mardi dans les locaux de la police judiciaire de Marseille. Aurélie Merlini, 33 ans, fille de l'ex-braqueur de la "Dream Team" Daniel Merlini, abattu en 2010, avait été condamnée à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de Lyon en avril 2016, avec des membres du milieu corso-marseillais, dans une affaire de cache d'armes. Le 29 octobre 2012 elle avait été victime d'une tentative de règlement de comptes à Peyrolles-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Jacques Mariani, 52 ans, considéré comme l'héritier de la bande criminelle corse La Brise de Mer, a rappelé à la barre de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en juin avoir déjà purgé 35 ans de détention, dont sept à l'isolement. Il a été condamné à cinq ans de prison par cette cour en juillet 2018 pour subornation de témoin.
Quatre ans de prison ont également été requis contre lui le 18 septembre dans une affaire de corruption d'un surveillant de la prison où il était détenu. La cour d'appel d'Aix-en-Provence rendra sa décision sur ce point le 16 octobre. Il avait été placé sous surveillance électronique le 27 février 2017 à la Baule dans la perspective d'une libération conditionnelle un an plus tard. Mais, le 22 décembre, il a été mis en examen et écroué pour extorsion.