Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a appelé les nationalistes qui décideraient de voter au second tour de la présidentielle à s'opposer au Front National.
"Par choix personnel et par logique politique", Jean-Guy Talamoni annonce que lui-même n'ira pas voter, dans un communiqué diffusé sur Twitter, au lendemain d'un premier tour qui a vu une percée record du Front national sur l'île."En ce qui me concerne, en tant qu'indépendantiste corse, je n'ai jamais voté à une élection présidentielle française et je ne le ferai pas davantage cette année", ajoute Jean-Guy Talamoni, figure du nationalisme corse au pouvoir sur l'île depuis 2015.
Après le premier tour de l'élection présidentielle ⤵️ pic.twitter.com/jdGDOPpQhP
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) April 24, 2017
Jean-Guy Talamoni reconnaît toutefois que certains nationalistes se rendront aux urnes, un choix qui a aussi "sa part de légitimité et de logique".
"Pour eux, le choix ne peut être que l'opposition à la candidature du Front National, une candidature radicalement incompatible avec les valeurs du mouvement national corse, humaniste et paoliste", du nom de Pascal Paoli, figure historique de l'histoire politique de l'île, affirme-t-il.
Dans la continuité, le mouvement nationaliste Inseme per Bastia a également appelé les électeurs à "faire barrage aux idées racistes et xénophobes portées par les candidats du Front National.
Communiqué Inseme per Bastia, 2nd tour de la présidentielle
Dimanche, Marine Le Pen est arrivée largement en tête en Corse (27,88%), une première dans la région, où le candidat d'En Marche!, Emmanuel Macron (18,48%), ne s'est classé qu'en troisième position, loin derrière François Fillon (25,52%).