Drapeau corse, charge contre l'immigration et la spéculation, Marine Le Pen n'a pas ménagé sa peine lors de sa visite début avril en Corse pour séduire les 234.330 inscrits sur les listes électorales insulaires, qui l'ont placé en tête du premier tour de la présidentielle dans l'île.
Lors d'un meeting chahuté à Ajaccio le 8 avril, la présidente du FN avait soigné les symboles, avec des drapeaux tricolores pour décorum mais accompagnés cette fois d'un drapeau corse.
Avant la traditionnelle Marseillaise de fin de réunion publique, c'est l'hymne corse, le "Dio vi salvi Regina", qui avait résonné, entonné par la patronne du FN elle-même, entourée de dirigeants du parti.
Les promesses
A écouter alors la candidate, si elle arrive à l'Élysée début mai, il n'y aura "plus aucun match de football nulle part en France le 5 mai pour que la nation se souvienne du drame de Furiani" où une tribune s'était effondrée en 1992, faisant 18 morts et plus de 2.300 blessés. Les matches de foot sont déjà interdits tous les samedis 5 mai.
Sans aller jusqu'à soutenir la co-officialité du corse au côté du français, Marine Le Pen a promis qu'elle serait "soucieuse" de la "belle langue corse", au contraire de l'UE qui "ne défend pas les langues enracinées mais les langues minoritaires, ici la langue arabe et non le corse".
Évoquant les Corses "détenus sur le continent", elle a plaidé pour leur placement "dans des établissements corses".
Marine Le Pen s'en est aussi pris à la "spéculation" immobilière et au "béton": "Je veux que la Corse reste impétueusement sauvage", a-t-elle dit, assurant défendre le "droit des Corses à vivre en Corse".
Elle s'en est pris à l'immigration, "peut-être plus importante encore ici qu'ailleurs", faisant référence à la violente altercation pendant l'été 2016 à Sisco (Haute-Corse) entre des familles maghrébines installées sur la plage et des villageois, ou au guet-apens tendu à des pompiers le soir du 24 Décembre 2015 à Ajaccio.
Revoir ici, l'entretien de Marine Le Pen à France 3 Corse, le 8 avril 2017.