"Président de la République, je réunirai tous les acteurs concernés pour bâtir un diagnostic sur la situation et les besoins de la Corse", avait déclaré le candidat d’En Marche! lors de sa venue en Corse le 7 avril. Retour sur le programme insulaire du jeune centriste.
Arrivé derrière Marine Le Pen (27,88%) et François Fillon (25,52%), Emmanuel Macron n'a pas franchi la barre des 20 % (18,48%) lors du premier tour de l'élection présidentielle dimanche.
Face au score historique réalisé par Marine Le Pen en Corse, les militants et sympathisants du mouvement En Marche! comptent bien occuper le terrain ces quinze prochains jours. En Corse, le nombre d'adhérents est de 935, un chiffre multiplié par quatre en six mois.
"Je ne serai pas toujours d'accord avec vous, mais je vous écouterai tous. Tous les représentants élus qui siègent à l'Assemblée de Corse auront la parole et mon écoute", avait déclaré début avril le candidat d'En Marche!, lors d'une réunion publique à Furiani, promettant
d’aborder "tous les problèmes", sans "tabou".
Il y a une langue dans la République : le français. Mais la langue corse y a sa place et doit pouvoir être enseignée.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 7 avril 2017
"S'il apparaît que le cadre actuel ne permet pas à la Corse de développer ses potentialités, alors nous pourrons envisager d'aller plus loin et de réviser la Constitution", a poursuivi le candidat, notant toutefois qu'un tel scénario "ne sera pas simple".
Mais, a-t-il dit, "sans attendre, nous pouvons agir" et "donner les moyens aux Corses de réussir dans la République", évoquant notamment les questions d'emploi, de sécurité ou encore de santé.
"Je ne veux pas d'une Corse sous perfusion, je veux l'émancipation de la Corse", a encore déclaré Emmanuel Macron se refusant à faire comme "certains ou certaines" qui viennent en prenant les Corses "pour des crédules" avec des "listes de père Noël".Je veux faire réussir la Corse dans la République
Il a notamment dit vouloir "engager la procédure de ratification de la charte des langues régionales", un sujet passionnel qui a achoppé sous le quinquennat Hollande, et souhaiter "encourager l'apprentissage de la langue et de la culture Corse dès l'école", avant de conclure sa réunion par un "vive la Corse, vive la République, vive la France", suivi d'une Marseillaise.
"Je suis attaché à la diversité dans la république, je ne souhaite pas ouvrir des débats théoriques mais avoir une approche pragmatique du sujet corse, je veux faire réussir la Corse dans la République en prenant en compte ses spécificités et son insularité", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, lors d'un entretien à France 3 Corse.