Dans la 1e circonscription, Sauveur Gandolfi-Scheit est en difficulté. Dans la 2e circonscription, partie divisée, la droite n'est pas qualifiée pour le second tour.
Les deux candidats Les Républicains aux législatives en Haute-Corse sont ceux qui subissent le plus la poussée nationaliste sur l'île. Car aucun des deux n'arrive en tête dans leur circonscription.
La droite est même balayée dans la 2e circonscription de Haute-Corse, et paie le prix de ses divisions.
"S'il n'y avait eu qu'un seul candidat, mon score de 14,08% et celui de Jean-Martin Mondoloni (13,4%) auraient fait que nous aurions eu la deuxième place derrière M. Acquaviva. Je pense que notre famille politique a payé encore une fois, sa division", dira amer, Stéphanie Grimaldi (LR), après l'annonce des résultats.
La présidente de la Fédération de Haute-Corse Les Républicains a indiqué dans un communiqué "ne donner aucune consigne de vote, d'abord dans le prolongement de mon combat contre le programme d'Emmanuel Macron. Ensuite, dans la clarté de mes convictions et de mes valeurs, ayant dénoncé durant cette campagne, l'incohérence de la candidature nationaliste, dans ce type d'élection."
Le candidat DVD voulait proposer une offre de "droite régionaliste".
Jean-Martin Mondoloni siège dans le même groupe à l'Assemblée de Corse que Stéphanie Grimaldi. Une trahison pour elle :
"Aujourd'hui, il y avait un dissident, c'est M. Mandoloni et c'est lui qui porte la responsabilité de notre défaite ce soir. Au sein de l'Assemblée, au sein de mon propre groupe, il y aura une réunion pour décider de ce qu'il y aura lieu de faire."
Intervenante : Stéphanie Grimaldi
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Jean-Martin Mondoloni semble ne pas aller vers une réconciliation. Dans un communiqué adressée à la presse lundi 12 juin, il affirme : "C’est au nom de cette émancipation que je souhaite poursuivre dans les semaines et les mois à venir l’œuvre de reconstruction de ma famille politique, certain que l’espoir suscité demande à croître en bonne intelligence avec toutes ses composantes."
Il poursuit : "C’est au nom de cette liberté que je me garderai de donner une consigne de vote pour le second tour."
Dans la première circonscription de Haute-Corse, si la droite est restée unie derrière le député sortant, Sauveur Gandolfi-Scheit, il se retrouve néanmoins en difficulté.
Michel Castellani, candidat nationaliste, le devance largement en réunissant 30,42% des voix. Sauveur Gandolfi-Scheit est en ballottage défavorable avec 21,73% des suffrages.
En 2012, ce dernier avait bénéficié d'une triangulaire et donc d'une dispersion des voix. Il avait été élu avec 7 points d'avances sur le candidat nationaliste de l'époque, Gilles Simeoni.
Cette année, il n'y aura pas de triangulaires car le seuil à dépasser était de 7.350 voix pour aller au second tour.
Deux candidats de gauche ne se qualifient pas mais font néanmoins un score important : François Orlandi, de La République en marche, qui arrive juste derrière le député sortant et Julien Morganti DVG, qui totalise 8,4% des voix (plus de 29% au total!).
Vers qui vont aller ces électeurs ? La réponse dimanche 18 juin.
Intervenants : Sauveur Gandolfi-Scheit, Ange Santini, maire de Calvi, Camille De Rocca Serra
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