Des manœuvres militaires ravivent les tensions entre l’exécutif et les services de l’Etat

Des manœuvres militaires autorisées par le préfet, alors que le risque incendie est constant, ont déclenché la colère du président de l’exécutif Gilles Simeoni.

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La lettre date du lundi 21 août : le préfet de Haute-Corse, Gérard Gavory, donne son autorisation pour des exercices militaires sur les communes de Poggio di Venaco, San Gavino di Tenda, Morosaglia et Piedigriggio du 12 au 15 septembre.

C’est ce document qui inquiète Gilles Simeoni, président de l’exécutif corse, en raison du risque incendie. Et pour cause : deux précédents incendies à Casta et Bonifacio avaient été causés respectivement par des tirs de l’armée et des neutralisations d’obus. Mais cette fois-ci, la préfecture assure qu’aucune munition ne sera utilisée.

Intervenants : Gilles Simeoni, président de l’exécutif / Gerard Gavory, préfet de Haute-Corse. Reportage : Frédérique Danesi, Laura-Laure Galy, archives de Cargese le 04/12/1996.


Malgré tout le président de l’exécutif regrette de ne pas avoir été mis au courant de telles manœuvres :

Je pense que la collectivité territoriale de Corse (CTC) est l’institution qui est en charge de la défense des intérêts matériels et moraux de la Corse et des corses. Et il est conforme à la logique des institutions que la CTC, et particulièrement le conseil exécutif de Corse, soient pleinement associés à toutes les décisions stratégiques, notamment en matière de lutte contre les feux.


Le préfet, lui, ne voit pas de quoi polémiquer :

J’ai une relation très fluide avec le président du CTC. Je pense qu’il aurait fallu qu’il m’appelle, j’aurais donné ces indications. Plutôt que de déclencher ce qui, à mes yeux, n’a pas lieu d’être. Il n’a pas lieu de polémiquer.

 

Tensions entre l’exécutif et les services de l’Etat


Ce n’est pas la première fois que l’exécutif de Corse et les services de l’Etat s’écharpent. Le 27 juillet, alors que le feu de Biguglia fait rage, Gilles Simeoni critique les moyens aériens insuffisants et se dit prêt à les financer, si l’Etat en est incapable :

Réponse cinglante de la préfecture, qui dans un communiqué rappelle les prérogatives de chacun: « A la demande des préfets de Corse et de Haute-Corse, seuls responsables opérationnels de la sécurité civile dans l’île, 2 Trackers supplémentaires vont être positionnés sur la base de Solenzara demain. »

Parmi les élus qui ont donné leur accord pour que les manœuvres se déroulent sur leur commune, se trouve Jean-Marc Rodriguez, maire de Poggio di Venaco, d’obédience… nationaliste.
 

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