Antoine Boyer et Sébastien Giniaux font partie de la nouvelle génération du jazz manouche. Les deux guitaristes étaient sur la scène du théâtre de verdure de Patrimonio pour la soirée de clotûre du festival.
Lorsqu’il est question de jazz manouche, un nom s’impose : Django Reinhardt. Mais mardi soir, sur la scène des nuits de la guitare à Patrimonio, deux jeunes guitaristes ont rivalisé avec le maître.
Intervenant : Antoine Boyer, guitariste
Reportage : Urtizverea Typhaine, Leonetti Guillaume
Antoine Boyer et Sébastien Giniaux incarnent la nouvelle génération du jazz manouche. Le premier a 20 ans et il accumule les récompenses depuis le plus jeune âge. En 2011, il est lauréat du Djangofest Award de Seattle aux États-Unis, et se voit sacré « révélation » par le magazine Guitar Acoustic l’année suivante tout en continuant à se perfectionner en classique.
"J'ai commencé par le jazz manouche, j'avais six ans. Dans ma famille on écoutait Django ou des groupes de musique plus de l'est. (...) Mon père m'a demandé un jour si je voulais commencer la guitare manouche et on a commencé ensemble", explique Antoine Boyer. Et le choix de son partenaire musical à Patrimonio n'est pas dû au hasard. Selon le jeune homme, les deux acolytes forment une véritable harmonie, attirés par les mêmes genres musicaux.
Quinze ans de violoncelle
Reportage : Urtizverea Typhaine ; Leonetti Guillaume
Pour Sébastien Giniaux, c’est une toute autre histoire. Le jeune homme se consacre durant 15 ans au violoncelle et au classique avant de se passionner pour le jazz manouche. Style musical dans lequel il devient le porte-drapeau de la génération naissante.
Les deux musiciens font partie du collectif Selmer 607 qui réunit les élites du jazz manouche.
« Ça va être compliqué de boucler financièrement »
Avec Renaud, les deux guitaristes ont assuré la dernière soirée de la 28e édition des nuits de la guitare de Patrimonio. Si les têtes d’affiche ont permis de rassembler un grand nombre de spectateurs certains soirs, Jean-Bernard Gilormini, organisateur du festival, a remarqué une baisse globale de la fréquentation.
« On attendait un peu plus de monde sur quelques soirées, ça va être compliqué de boucler financièrement. Mais on est quand même heureux d’être encore là après 28 ans », explique-t-il. Il l’assure, les concerts étaient tellement beaux cette année qu’ils lui donneront du courage pour l’organisation de l’édition à venir.
Intervenant : Jean-Bernard Gilormini, organisateur des nuits de la guitare
Reportage : Urtizverea Typhaine ; Leonetti Guillaume