Le syndicat UISP-FO a annoncé jeudi qu'il ne signerait pas les propositions présentées par le ministère de la Justice pour sortir de la crise. En Corse, les surveillants du centre pénitentiaire de Borgo annonce la poursuite du mouvement.
"Pour la Corse et l'UISP-Force Ouvrière de Corse, le centre pénitentiaire de Borgo continue le mouvement (dépôt de clés depuis 7 jours) demain matin dès 6h", a indiqué Raphaël Barallini, délégué régional Corse.
"On ne peut pas accepter ce torchon pour nos collègues poignardés", indique Raphaël Barallini rappelant que "20 coups de couteau" ont été portés sur le premier gardien et "14" sur le second.
Le syndicat UISP-FO Corse appelle l'ensemble des surveillants pénitentiaires de France "à continuer le combat par respect pour Antoine et Gino, toujours hospitalisés."
"Le week-end risque d'être tendu en prison en France"
Le secrétaire général de FO-Pénitentiaire (30%) Emmanuel Baudin a pour sa part estimé que les propositions de la garde des Sceaux Nicole Belloubet étaient "loin, loin de ce que réclamait la base"
"Et la base nous suit", a-t-il assuré en parlant d'un mouvement qui "ne s'essouffle pas mais va prendre d'autres formes". "Je pense que le week-end risque d'être très, très, très tendu en prison en France".
Le syndicat CGT-Pénitentiaire (15% aux dernières élections) a également annoncé qu'il ne signerait pas les propositions présentées par le ministère de la Justice.
Le secrétaire général de l'Ufap-Unsa, Jean-François Forget (majoritaire avec 40%) a constaté après la réunion au ministère des avancées mais a refusé de prendre position sur le texte avant d'avoir consulté sa base.
Dans son projet d'accord, la chancellerie a proposé des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés comme la construction de 1.500 places dans des quartiers étanches, des mesures concrètes pour renforcer la sécurité des agents, le recrutement de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour renforcer les indemnités perçues en complément de salaire par les surveillants.
A Borgo, l’intersyndicale CGT, FO, Ufap réclame l’obtention de 15 postes supplémentaires.