Depuis le 31 juillet dernier, 80 % des salariés de La Poste de San-Nicolao était en grève. Ils dénonçaient la « logique » de la direction nationale de vouloir « réduire la fréquentation des agences » et par conséquent de « réduire les emplois ». Un accord a été trouvé avec la direction jeudi 3 août.
Une partie des salariés de La Poste de San-Nicolao était en grève depuis le 31 juillet dernier. Ils dénonçaient la nouvelle organisation de la direction nationale de l’entreprise prévue sur les guichets d’accueil.
« Le projet vise à réduire les horaires d’ouverture au public, de 9h à midi et de 14h à 17h. Cette amplitude empêcherait beaucoup d’usagers de venir en agence. Le deuxième point est lié à ce que je viens d’expliquer. Nous nous mobilisons pour le maintien d’un poste au sein de notre agence, car en réduisant les horaires d’ouverture, il serait amené à être supprimé », détaille Julien Perraudin, représentant de la CGT-FAPT.
« On ne comprend pas cette politique »
Une de ses collègues abonde. « On ne comprend pas cette politique. Pour nous, ce qui prime, c’est notre clientèle. Les gens sont de plus en plus perdus, tout est centralisé, les agences de services publics disparaissent, une large partie des démarches doivent se faire sur Internet où on a à faire à des robots… Certains ne savent pas comment faire, ou n’ont pas Internet. Ces gens-là sont oubliés, et nous notre métier, c’est de les aider, on ne veut pas les laisser se débrouiller », estime Jackie Occhiolini, chargée clientèle et agent France service au sein de l’agence postale de San-Nicolao.
Une réunion de négociation avec la direction s'est tenue jeudi 3 août entre la direction et l'intersyndicale. Elle s'est achevée par un accord entre les deux parties. "Il a été convenu qu’une nouvelle phase de co-construction de l’organisation ait lieu dès septembre avec l’ensemble du personnel concerné sur la base des négociations réalisées", précise La Poste dans un communiqué.
L'ensemble des personnels a repris le travail, vendredi 4 août.