La station de ski d’Asco est inscrite au plan montagne. Après plus de 20 de fermeture, les pistes ont rouvert en 2015. Cette année, elles ont déjà accueilli des skieurs et compte bien jouer sur son fort potentiel pour se développer.
Asco est une petite station familiale, on y vient pour la journée ou le week-end.
Ce samedi-là, dans l'unique hôtel, la vingtaine de chambres a trouvé preneur. « Dès que la neige est au rendez-vous, on travaille même en semaine. Déjà avec le peu qu’il y a, ça attire beaucoup de monde, les gens redécouvrent Asco qui a été fermé pendant 23 ans », indique Patrice Guerrini, hôtelier restaurateur.
Créée dans les années 1960, la station était promise à un bel avenir. Mais endeuillée en 1969 par une avalanche, détruite en 1993 par une tempête, elle n'a rouvert qu'en 2015 après 2,5 millions d'euros de travaux.
Et depuis, ça marche. « Nous sommes venus aujourd’hui pour montrer à notre enfant ce qui existe sur notre île. C’est magnifique », sourit, Angelica, skieuse.
Véritable potentiel
L'ambition d'Asco va plus loin, jusqu'à la crête, où trônent encore des vestiges de l'ancienne station. Le projet d'extension de la commune comprend un télésiège et deux téléskis.
Pour profiter de la neige, mais pas seulement. « Ça permet de faire une vraie station de ski et le télésiège pourrait être utilisé en dehors du ski. Puisque ça permet de transporter des gens en montagne et de les redescendre », explique Bernard Franceschetti, maire d'Asco.
Car le potentiel d'activité sur cette montagne existe bien en toutes saisons. L'hôtel-restaurant a déjà obtenu un permis pour s'agrandir. « Faire un restaurant panoramique, monter deux étages en rajoutant des chambres […] parce qu’on a des demandes pour les écoles et actuellement, on ne peut pas les accueillir convenablement. C’est un projet assez conséquent et structurant pour la vallée et pour nous », reprend Patrice Guerrini.
Reste pour la commune à convaincre la collectivité et l'État de s'investir à ses côtés. L'extension est chiffrée à cinq millions d'euros. Asco n'en peut payer que 10 %.