L’année 2018 en Corse a été marquée par des événements comme la tempête Adrian ou la collision de deux navires au large du Cap Corse. Mais d’autres problèmes s’installent durablement, comme le cynips pour les châtaigniers ou la pollution aux particules fines de certains bateaux.
C’est un élément concert du réchauffement climatique. Elévation du niveau de la mer, rafales de vent à 230km/h, précipitations intenses : avec la tempête Adrian l’île est placée en vigilance rouge, une première pour la Corse-du-Sud.
Les dégâts concernent l’ensemble de la Corse.
Avant l’arrivée d’Adrian, la Corse a déjà connu des intempéries au mois d’octobre. Brèves mais violentes.
Un simple orage en montagne peut causer des pertes humaines comme à Soccia, où un guide en canyoning, trois adultes et une enfant, sont emportés par une vague de 3 mètres. L’enquête a conclu à une faute par imprudence.
Collision au large du Cap Corse
L’imprudence est aussi évoquée dans la collision spectaculaire entre un porte-conteneurs chypriote et un navire de marchandise tunisien à 28km au Nord-Ouest du Cap Corse. Une importante nappe de fioul s’est échappée des navires. 26 plages du littoral varois sont touchées.Autre problème, plus durable : le rejet de particules fines et de carbone des navires de commerces. Des scientifiques de l’association France Nature Environnement se sont déplacés à Ajaccio pour effectuer des mesures de l’air. Le résultat est édifiant : le taux de particules fines dépasse 15 fois le seuil admis pour la population. Les professionnels du secteur maritime envisagent de naviguer dans le futur avec du gaz naturel liquéfié. Les rejets des ferrys et des navires de croisière causeraient plusieurs milliers de malades et de morts par an en Europe.
Les végétaux menacés
Le milieu végétal est aussi en danger : la pollution et la mondialisation suscite la prolifération de bactéries telles que la Xylella. Cette dernière menace les oliviers. En Corse, officiellement la bactérie n’est pas présente mais les élus en charge du dossier prônent le maintien de l’arrêté qui interdit toute importation de végétaux en Corse, afin d’éviter une contamination.Le châtaignier, lui, est attaqué depuis 8 ans par une micro-guêpe : le cynips. Originaire d’Asie l’insecte se nourrit des bourgeons. Résultat la production des châtaigneraies chute de 60 à 80%. Malgré l’introduction d’un prédateur, le Taurinus, les castanéiculteurs sont toujours en grande difficulté.
Le déficit de production de châtaignes touche d’autres secteurs comme l’apiculture mais aussi les transformateurs comme les fabricants de biscuits et gâteaux. L’impact économique des dégradations de l’environnement pèse de plus en plus lourd sur notre société.