Rixe de Sisco : la classe politique condamne les actes de violence

Après la rixe de Sisco, de nombreuses voix se sont élevées dans la classe politique pour dénoncer ces actes de violences et témoigner leur soutien à la population de la commune et à son maire.

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Les actes de violence, qui ont éclaté à Sisco samedi 13 août, ont été fermement condamnés par une grande partie de la classe politique française.

Dès samedi soir, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a assuré que tous ses services seraient mobilisés "dans le cadre de l'enquête conduite par l'autorité judiciaire pour faire toute la lumière sur ces faits intolérables et en interpeller les auteurs".

Dans un communiqué, le ministre a appelé chacun "au calme et au sens des responsabilités".

Communiqué du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, concernant la rixe de Sisco

Dans une interview au journal La Provence, le Premier ministre, Manuel Valls dit comprendre "les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public". Le chef du gouvernement soutient "ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique".

De son côté, l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a téléphoné au maire de Sisco pour lui témoigner son soutien et lui assurer qu'il était "attentif à ce qui se passait en Corse".

Pour la fédération Les Républicains de Haute-Corse, cette altercation est le signe de l'"intolérable poussée du communautarisme en Corse" : "Notre fédération condamne toute tentative de communautarisme sur le territoire insulaire. Une plage est un espace public, et dans les espaces publics, c'est le droit à la liberté qui y est appliqué, et non la Charria."

Communiqué de la fédération Les Républicains de Haute-Corse

L'association des maires de Haute-Corse a également manifesté par voie de communiqué sa "solidarité avec les jeunes de Sisco" et a fait part au maire de la commune de son "soutien et de son amitié". 

"L’Association des Maires condamne les manipulateurs racistes qui souhaitent attiser et envenimer cette situation comme ceux, intégristes, qui souhaitent utiliser une religion pour contribuer à la scission de notre société et à la rupture du pacte républicain."

Communiqué de l'association des maires de Haute-Corse

Le président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, et le président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, ont tous deux déploré ces événements, tout en ajoutant que cette "tension importante" ne devait "en aucun cas rejaillir sur l'ensemble de la population originaire du Maghreb, dont la très grande majorité respecte nos valeurs".

Les deux élus ont également appelé au calme afin "d'éviter l'escalade et toute logique de bouc émissaire".
De son côté, l'association SOS Racisme a dénoncé de "lourdes défaillances" du côté des pouvoirs publics. "Il est peu admissible que des partis aujourd'hui en charge de l'exécutif local et cond les représentants des pouvoirs publics épousent une logique de défiance vis-à-vis de l'enquête", s'indigne l'association.

Communiqué de presse SOS Racisme

Le maire de Bastia, Pierre Savelli, s'est, pour sa part, exprimé au sujet des événements sur Twitter : "Je crois comme tant d'autres à une communauté de destin. Il est urgent que chacun fasse la preuve de son adhésion."

La gauche autonomiste juge, quant à elle, qu'"il ne suffira pas, cependant, d’appeler à l’apaisement et à la concorde pour résoudre les problèmes qui se posent à la Corse comme à l’ensemble du pays : il faudra traiter, sans faiblesse et sans complaisance les problèmes nés d’une grave insuffisance des pouvoirs publics chargés de veiller au respect des lois de la République et à ses fondements laïcs."

Communiqué de la gauche autnonomiste

Le mouvement nationaliste Corsica Libera a également tenu à assurer la population de Sisco de son soutien et a accusé l'Etat français de contribuer "à installer sur notre terre un communautarisme intolérable".

Communiqué de Corsica Libera

Le mouvement corse démocrate a fermement condamné les "comportements violents qui, selon les témoignages emprunteraient au fondamentalisme religieux" et qui sont "sans précédents en Corse".

Sur sa page Facebook, le mouvement Rinnovu Naziunali s'est déclaré "solidaire des Corses agressés, confrontés à une situation intolérable." : "Si les faits sont avérés, les signes ostentatoires et diktats religieux n'ont rien à faire sur nos plages et chez nous."

Le syndicat Ghjuventù Indipendentista a, quant à lui, demandé "aux représentants de la communauté maghrébine en Corse de se positionner clairement en condamnant cette agression" afin de prévenir l'"amalgame avec l'ensemble de la communauté maghrébine de Corse".

De son côté, le président du conseil départemental de Haute-Corse, François Orlandi, a conseillé à chacun de "garder son sang-froid" et de "ne pas céder à la violence".
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