Les primaires de la gauche et des écologistes se dérouleront les 22 et 29 janvier. Pour voter, voici les modalités pratiques ainsi que les équilibres et les soutiens en Corse.
En pratique
Pour participer, il faudra payer 1 €. Et signer une charte d’adhésion aux valeurs de la gauche et des écologistes.Etre inscrit sur les listes électorales, cela va sans dire. En Corse, il y aura 49 bureaux de vote : 22 en Corse-du-Sud et 27 en Haute-Corse. Pour trouver le bureau le plus proche de chez soi, il faut se rendre sur le site de la primaire.
9.900 électeurs s’étaient mobilisés pour les primaires de gauche de 2011. La mobilisation sera-t-elle la même dimanche?
Les soutiens
La campagne a été courte en Corse, et pas vraiment énergique. Seuls deux candidats sur sept y ont trouvé un soutien officiel.
Le premier, c'est Manuel Valls. Avec Emmanuelle de Gentile, secrétaire nationale du Parti Socialiste et François Orlandi, président du conseil général de Haute Corse.
L'autre, c'est Sylvia Pinel. Logique, vu le poids du Parti radical de gauche sur l'île : Jean Zuccarelli à Bastia et Anthony Alessandrini, président de la fédération de Haute-Corse, s'y sont ralliés.
Bref, pas vraiment d'engouement pour ces primaires... Il faut dire que plusieurs électrons libres compliquent singulièrement la donne, en Corse, comme sur le plan national.
Le premier, c’est Emmanuel Macron. Absent des primaires, il compte malgré tout des soutiens insulaires chez les radicaux ou les socialistes : le député Paul Giacobbi et Jean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio,
L'autre, c'est Jean-Luc Mélenchon, à l'extrême gauche. Pas d'allié de poids parmi les élus, mais des comités de soutien actifs en Corse. A quelques jours du premier tour, prudence, donc, dans la classe politique.
François Tatti, président de la CAB, et Jean-Marc Ciabrini, secrétaire fédéral PS de Corse du Sud, se sont abstenus de prendre position. Une discrétion de bon aloi, en politique, alors qu'une lourde incertitude plane sur le résultat, et les conséquences, de ces primaires.
Le point de vue d’Emmanuelle de Gentili
Emmanuelle de Gentili, première adjointe au maire de Bastia, secrétaire nationale du PS et première secrétaire fédérale de Haute-Corse soutien Manuel Valls à la primaire de la gauche.Elle explique : « J’estime aujourd’hui que c’est Manuel Valls qui a le plus d’expérience sur le dossier corse. Il a aussi l’expérience et la dimension d’homme d’Etat. Nous avons besoin aujourd’hui d’un homme avec une dimension au niveau international et au niveau européen. Pour la Corse, je pense que Manuel Valls aura la fermeté nécessaire pour certains sujets et en même temps la capacité à réagir vite, à innover et à nous accompagner sur le développement économique. »
Quand on l’interroge sur le bilan du quinquennat, Emmanuelle de Gentili répond : « Il [Manuel Valls] s’est engagé chaque fois que ça a été possible. On a bien vu avec la collectivité territoriale unique, il aurait pu, comme le wagon législatif était déjà passé, nous dire d’attendre une réflexion plus approfondie. Il nous a mis au pied du mur et ensemble nous avons travaillé à la mise en œuvre rapide de la collectivité territoriale unique et il a déclaré qu’il maintiendrait les délais. Alors que la droite, qui semble très allant pour faire autre chose, revient déjà sur les dates de mise en œuvre de cette collectivité. »