Au lendemain de la primaire citoyenne de gauche qui opposait 7 candidats, la victoire de Christiane Taubira suscite des réactions plus que mitigées en Occitanie.
" Cela devrait susciter de la ferveur, de l'adhésion et de l'enthousiasme, mais on est loin du compte". C'est un lundi matin au goût amer pour Sébastien Vincini. Le secrétaire départemental du PS en Haute-Garonne ne cache pas son désarroi au lendemain de la primaire populaire de gauche.
L'élu socialiste soutient la candidature d'Anne Hidalgo, arrivée en 5ème position, et estime que la victoire de Christiane Taubira "ne fait que renforcer la confusion".
L'ancienne garde des Sceaux est arrivée en tête, dimanche 30 janvier, du scrutin organisé par un collectif citoyen plaidant pour une candidature unique à gauche en vue de l'élection présidentielle.
Mais pour Sébastien Vincini, c'est "une candidature de plus à gauche". Comme beaucoup de Socialistes, ce lundi matin il regrette le manque d'unité de la gauche et s'est même interrogé "sur le crédit que l'on peut accorder aux résultats de cette primaire".
" Nous avons 70 propositions dans notre programme, nous allons voir ce que Christiane Taubira a à proposer", a-t-il conclût.
Sur les réseaux sociaux, il a réaffirmé son soutien à Anne Hildago.
Contactée par France 3 Occitanie, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie et soutien d'Anne Hidalgo, elle, n'a pas souhaité faire de commentaire sur les résultats de la primaire populaire de gauche.
"En finir avec la guerre des égos et s'attaquer aux vrais débats"
" Le confusion" c'est aussi le premier mot à la bouche des écologistes de la région ce lundi matin. Antoine Maurice, se dit "sceptique face aux processus de désignation de cette primaire, qui abouti à l'effet inverse."
L'élu écolo à la mairie de Toulouse regrette, lui aussi, la multiplication des candidatures à gauche. "Il faut en finir avec la guerre des égos et s'attaquer aux vrais débats maintenant', a-t-il confié à France 3 Occitanie.
Rappelons que son candidat, Yannick Jadot, décroche la 2ème place du scrutin mais était en lice contre son gré.
"J'ai la conviction que Yannick Jadot peut désormais fédérer grâce à son projet car il répond à une urgence climatique et sociale."
" Une candidate au dessus des partis"
L'enthousiasme est en revanche de mise au PRG, parti très implanté dans la région.
Guillaume Lacroix, président du PRG veut croire que " Christiane Taubira peut rassembler une gauche multiple car elle est une candidate au dessus des partis."
Il faut dire qu'entre Christiane Taubira et le PRG l'histoire d'amour n'est pas nouvelle. En 2002, la député de Guyane s'était déjà lancée dans la course à la présidentielle sous la bannière des radicaux de gauche, portée par une certain Jean-Michel Baylet.
"Je l'ai présenté aux Européennes et à la Présidentielle, mais je me suis éloigné d'elle. Je ne suis pas fâché mais je préfère me consacrer à la vie politique locale", a réagit le député du Tarn-et-Garonne, refusant de commenter d'avantage le résultat de la primaire populaire de gauche.