Dans le meilleur des cas, la distance la plus courte entre la Corse et le continent est de 160 km, entre le Cap Corse et la ville de Nice, trois fois plus importante de ce qu’il était possible d’observer ce jour-là.
Alors comment cette vue a-t-elle été possible ? "En fait, il s’agit d’un mirage", explique Patrick Rebillout, directeur du centre météo d’Ajaccio.

"Les trajets lumineux ne sont pas forcément rectilignes suivant la stratification thermique de l’atmosphère", explique le météorologue.
"L’œil ne suit pas toujours une ligne droite pour transmettre une image, mais suit parfois le trajet de la lumière. Là, la lumière dans une atmosphère très dégagée - associée à d’autres paramètres météorologiques - a suivi la rotondité de la terre et a donné l’illusion d’observer en direct l’île de Corse."
Une certaine température, un bon coup de vent comme celui qui a soufflé en tempête le 7 mars et la pluie associée dans les grains ont "lavé l’atmosphère" et contribué à rendre l’observation possible.
L’appareil photo, qui fonctionne comme l’œil humain en captant la lumière, a fait le reste et donné cette superbe observation du mirage de la Corse…