Elles sont passionnées de course à pied et travaillent au centre hospitalier intercommunal de Tattone. Depuis quelques temps, Déborah et Stéphanie partagent leurs compétitions avec leurs résidents qui les ont poussées à se jeter dans un projet ambitieux.
Déborah Nys et Stéphanie Samper sont respectivement ergothérapeute et assistante médico-psychologique au centre hospitalier intercommunal (CHI) de Tattone. Elles ont une passion commune : la course à pied.
Une passion que les résidents du CHI suivent avec intérêt. « Quelques temps après mon installation à Tattone, j’ai organisé des cours de sport pour le personnel, ça permet de resserrer les liens et de contribuer au bien-être au travail. Peu à peu les résidents ont commencé à venir nous regarder », livre Déborah, originaire de Belgique et arrivée en Corse il y a neuf mois.
Très vite, Déborah et Stéphanie sont identifiées comme « la paire de sportives ». Les pensionnaires n’hésitent pas à leur dévoiler des chemins, peu connus, pour leurs sorties. « Parfois, ils nous demandent de leur ramener de la lavande ou de l’immortelle qui leur rappellent des souvenirs », confie l’ergothérapeute.
« Pour avancer, il faut se serrer les coudes »
À chaque retour de compétition, « la paire de sportives » leur raconte ses exploits. Une idée naît : participer à une aventure hors du commun.
Le choix de Déborah et Stéphanie s’arrête sur le semi-marathon des sables. Une compétition qui se déroule à Fuerteaventura, aux îles Canaries, en Espagne, du 22 au 29 septembre prochains. « C’est un défi, on va devoir affronter le climat désertique, des épreuves longues et le poids de notre matériel, car nous serons en autosuffisance », précise Déborah. Difficulté supplémentaire : les deux femmes courront accrochées par le poignet « pour montrer que pour avancer, il faut se serrer les coudes », complète-t-elle.
Trois épreuves de 30, 65 et 25 kilomètres les attendent. « On va beaucoup s’entraîner, on s’est inscrit à tous les trails de la région, on va aussi faire deux étapes du GR 20 que l’on complète avec des séances sur la plage », reprend la sportive.
Là encore, tout est fait pour inclure le fan-club de Tattone dans l’aventure. Des sorties sont organisées pour qu’il puisse assister aux entraînements. Et une fois en Espagne, les deux coureuses lui enverront des nouvelles. « C’est un peu leur lien avec le monde extérieur », confie Déborah.
Pour pouvoir réaliser leur projet, le duo a besoin de financement. Elles ont lancé une cagnotte en ligne.
Si elles parviennent à récolter plus que leur objectif de 5 000 euros, elles assurent que l’argent sera réservé à l’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes de Tattone et ses résidents.