C'est le nouveau défi de l'Isérois Guillaume de Lustrac. Dans le cadre du "veganuary", le détenteur du record du monde du marathon en marche arrière prévoit de boucler quatre marathons d'affilée en quatre jours, dans quatre massifs montagneux différents. L'objectif est de montrer que l’on peut être à la fois végan et sportif de haut niveau.
C’est un habitué des exploits sportifs et des challenges un peu "fous". Guillaume de Lustrac, 31 ans vient d’entamer pour cette nouvelle année un défi pour "rompre les préjugés sur les végans".
Je vois très souvent sur les réseaux sociaux, des commentaires négatifs sur les végans. Par exemple, qu’ils ont le mental d’une chips, ou qu’ils sont trop fragiles pour faire du sport.
Guillaume de Lustrac
Alors pour casser cette image, l’Isérois, végan depuis 10 ans, s’est lancé un nouveau défi : gravir quatre massifs en quatre jours sous forme de marathon, en parallèle de l’opération "veganuary", lancée par la mairie de Grenoble.
Ce mardi 14 janvier, il s’est attaqué au Vercors. Il est parti de l’hôtel de ville à 14 heures pour une arrivée cinq heures plus tard à l’auberge de Clariant, à Corrençon-en-Vercors : "Globalement, ce premier marathon s’est bien passé. Je pensais terminer à 100 % de mes capacités, mais j’ai sous-estimé le dénivelé, le froid, et le fait que l’on ait couru sur de la neige, ça m’a fatigué les jambes", confie Guillaume.
Un tiers de légumineuses, deux tiers de céréales
Chaque marathon s’achève dans une auberge, où un repas végan est préparé pour le sportif. Ce mardi, au menu : un velouté, des légumes cuits à la braise et du pain toasté à l’ail noir.
Pour tenir, sans protéines animales, et éviter les carences, Guillaume consomme deux fois plus de légumineuses : "Je remplace la viande par des pois chiches, des lentilles et des haricots que je combine avec des céréales, du riz ou du blé."
L’idée est de montrer que "c’est facile d’avoir une alimentation plus saine, moins chère et qui fait beaucoup de bien aux animaux et à la planète." Globalement, dans son assiette, on retrouve un tiers de légumineuses et deux tiers de céréales.
Soutien d’associations
Guillaume de Lustrac n’en est pas à son premier défi. En avril 2023, il a bouclé en 3h25 le marathon de Saint-Paul-lès-Romans, en marche arrière. Il est ainsi devenu le détenteur du record du monde du marathon effectué en marche arrière.
En juin 2024, il a parcouru 2 196 kilomètres à vélo pour tracer les anneaux des Jeux olympiques pour "honorer les JO", et aussi récolter des fonds pour une association.
Dans l’exploit de ce début d’année 2025, le sportif est soutenu par trois associations : Plant Based Treaty, l'Association Végétarienne de France et L214.
Tenir sur la longueur
"Pour ce défi, la difficulté va être de tenir sur la longueur", conclut Guillaume. Car, dès cet après-midi, le sportif va s’attaquer au massif du Taillefer, avec pour objectif de relier l’Alpe du Grand-Serre à Grenoble en moins de 5h30. Le lendemain, il parcourra 42 kilomètres en Chartreuse, et vendredi, la même distance dans le massif de Belledonne.
L’exploit de Guillaume doit s’achever ce samedi 18 janvier avec une course de 6 kilomètres ouverte au public pour faire le tour des restaurants et épiceries végans de la capitale des Alpes.