En 2015, le Front National avait signé une progression aux élections territoriales. Avec 9% des voix, il avait décroché quatre sièges à l'assemblée de Corse. Cette année, le parti de Marine Le Pen compte bien réitérer son score.
En ce moment, le dimanche matin, à Bastia, de la place Saint-Nicolas à celle du marché, les candidats aux élections territoriales se bousculent.
On y croise un élu de gauche jetant un oeil au programme d'un candidat de droite. Plus loin, des militants nationalistes, en nombre. Et Charles Giacomi, maire de Pruno et candidat frontiste, qui tente de se faire une place.
"Il y a un grand respect au niveau de la politique, c'est la courtoisie, on se connaît tous", explique Michel Bruschini, colistier "Front National - Rassemblement pour une Corse républicaine".
Dans cette campagne, Charles Giacomi s'appuie sur ses relais locaux. A Bastia, c'est donc Michel Bruschini. Le candidat est un nouveau venu dans la bataille des territoriales. Mais pour ses colistiers, la valeur d'un candidat ne se mesure pas à sa popularité.
"C'est un maire de village qui a de la bouteille, qui sait ce que c'est la politique et qui connaît à fond les problèmes auxquels nous devons faire face", indique René Cordoliani, colistier.
Dimanche prochain, Charles Giacomi n'arpentera pas les marchés. Il accueillera Marine Le Pen. La présidente du Front National viendra dans l'île pour le soutenir.
L'idéologie, pourrait aussi faire son grand retour dans la campagne du Front National insulaire.