En moyenne, 2 élèves par classe présenteraient des troubles spécifiques de l'apprentissage. Et pour éviter que leur scolarité ne soit pas impactée, ils consultent régulièrement des specialistes.
Difficultés de lecture ou encore d'écriture, Lilian n'aime pas beaucoup l'école.
Comme lui, ils seraient 6 à 8 % de la population à être touchés par des problèmes d'apprentissage, appelés les troubles "dys". Comme Dyslexie, Dyspraxie… Des noms étranges qui inquiètent Ange, son papa.
« Je suis perdu. Je connais les problèmes de mon fils, mais je pars dans l’inconnu.»
Scolarité impactée
Les troubles "dys" affectent des fonctions cognitives précises, comme la lecture ou la motricité. Ils peuvent se répercuter sur la scolarité. Ils nécessitent alors un suivi par des spécialistes.
« Le diagnostic des troubles d’apprentissage n’est pas facile, explique Virginie Bossut-Hubaut, psychologue spécialisée dans les troubles de l'apprentissage. On est dans une démarche pluridisciplinaire. »
Ainsi, selon les difficultés de l’enfant, des démarches différentes sont mises en place : un bilan orthophonique pour des troubles du langage, ou psychomoteur en cas d’hyperactivité, par exemple.
Une fois qu'un trouble dys est détecté, les familles peuvent se rendre à la Maison des personnes handicapées. Une unité spécialisée se charge de diagnostiquer les situations les plus complexes. Marie-Pierre Le Gallais est médecin coordonnateur de l’unité de bilan « Dys » de la MDPH de Corse :
« Pour faire en sorte que le handicap soit pris en charge à la maison, il faut que ce trouble ait un retentissement sur le cadre de vie de l’enfant.»
Depuis sa création, en 2009, cette unité a rencontré près de 500 enfants "dys" en Corse. Parmi eux, 16% nécessitent une prise en charge par la Maison des personnes handicapées.