Un faon tué par balles à Serra-di-Fium'Orbu, une plainte déposée par le parc naturel régional de Corse

Dans un communiqué, le PNRC dénonce l'abattage d'un faon en début de semaine. Un acte qui menace une espèce pourtant protégée, réintroduite au cours des dernières décennies en Corse après son extinction en 1969, qui découlait notamment d'une chasse incontrôlée et d'un braconnage intensif.

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L'image, postée sur les réseaux sociaux, en a indigné un grand nombre. Un faon âgé de sept ou huit mois, qui se trouvait sur la commune de Serra-di-fium'Orbu, a été volontairement abattu en début de semaine et laissé sur place, déplore le parc naturel régional de Corse (PNRC).

Quelques jours auparavant, c'est une biche qui avait été retrouvée avec une patte arrière sectionnée suite à un tir, "lui provoquant un très lourd handicap et une extrême souffrance dans ses déplacements quotidiens", poursuit la communication.

Des agissements qui n'ont rien d'anodin, au contraire : il s'agit "d'actes illégaux de destruction qui portent gravement atteinte à cette sous-espèce endémique, protégée à l’échelle mondiale et européenne." Or, la peine en cas de destruction d'espèce protégée peut-être salée : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende, rappelle le PNRC. En bande organisée, elle peut même monter jusqu'à 7 ans de prison et 750 000 euros d'amende.

"Aucune situation, ni raison valable ne peuvent justifier de tels actes"

Bien décidé à ne pas laisser cette histoire passer sans conséquences, le parc naturel régional de Corse précise avoir déposé plainte auprès de la gendarmerie, et avoir sollicité l’Office Français de la Biodiversité (OFB) pour mener l’enquête judiciaire. "Aucune situation, ni raison valable ne peuvent venir justifier de tels actes", insiste le PNRC.

Et "certainement pas la problématique des dégâts. Ces animaux sont tirés bien loin des exploitations agricoles. Le PNRC a participé activement à diverses réunions techniques sur cette problématique et avec l'engagement de la mairie de Serra-di-Fium’Orbu, nous sommes, enfin, sur la voie d’une solution très concrète et opérationnelle de mise en œuvre d’un dispositif permettant de protéger les exploitations agricoles via des clôtures adaptées financées par l'Odarc."

Parallèlement, poursuit le parc naturel, "une réflexion très approfondie et également en cours pour trouver le meilleur scenario possible à mettre en œuvre sur le court ou moyen terme afin d’initier une gestion cynégétique, très encadrée, de l’espèce. Par conséquent il est intolérable que des individus s’improvisent « gestionnaires » de la nature avec de telles pratiques".

Le PNRC profite pour en faire le rappel : le cerf est apparu en Corse dès la préhistoire, "bien avant l’arrivée des premiers hommes. L’espèce actuelle est apparue à l’antiquité en Corse et a disparu en 1969 dans le Fium’Orbu. C’est une chasse incontrôlée et un braconnage intensif justement qui ont entraîné, en grande partie, son extinction."

Des actes qui "mettent à mal et menacent les efforts déployés pour le Cerf de Corse"

À partir de 1975, des mesures ont été engagées pour réintroduire le cerf en Corse. De 1998 à 2017, différents lâchés ont été effectués en ce sens. Et depuis plus de vingt ans, des sensibilisations des scolaires et du grand public "à la gestion et à la protection de cet animal emblématique, faisant partie intégrante de notre patrimoine naturel commun" sont organisées par le PNRC.

"Les vieux démons, témoins des épisodes tristes et irresponsables de nos comportements humains font-ils de nouveau surface ?", s'interroge le parc naturel régional, qui regrette, en parallèle, le signalement de divers actes de braconnage sur d'autres secteurs de l'île.

"De tels actes isolés, lâches et insensés, mettent à mal et menacent les efforts déployés pour le Cerf de Corse. Or il appartient à tous aujourd’hui de prendre la juste mesure d’un tel acte et de faire en sorte que plus jamais cela ne puisse se reproduire", conclut le PNRC.

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