Les CIDFF , Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles, informent, orientent et accompagnent le public, en priorité féminin, notamment dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. En Haute-Corse, ce centre, qui aide environ 500 personnes par an, souhaite faire peau neuve.
Accès au droit, lutte contre les violences notamment sexistes et sexuelles, emploi et santé dans les situations précaires. Le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) accompagnent environ 500 personnes par an.
Surtout des femmes, seules ou avec des enfants dans des situations familiales délicates, un chiffre stable. Ces dernières années, l'accent est mis sur la sensibilisation à toutes les formes de violences. « Souvent, les femmes n’ont pas conscience d’être victime de violence. Parce que la violence ce n’est pas seulement physique, c’est des violences psychologiques, c’est du harcèlement, c’est des violences économiques aussi », détaille Marie-Pierre Finalteri, directrice du CIDFF.
Pièces étroites, réduites, équipements vétustes… Les locaux actuels ne constituent plus un environnement propice à rassurer et réconforter les victimes lorsqu'elles franchissent le pas de la porte.
L'État s'engage à aider à l'association à se reloger. « Nous avons l’obligation en tant que décideur public de faire en sorte que le CIDFF soit dans de meilleurs locaux pour que les salariés travaillent mieux, mais surtout, aussi, pour que les personnes victimes de violence soient mieux accueillies, écoutées », indique Michel Prosic, préfet de Haute-Corse.
Des permanences dans tout le département
Le CIDFF assure également des permanences régulières en Haute-Corse à Ile Rousse, Moriani, Ghisonaccia et Corte. Sur le terrain, le besoin est réel : entre le 1er janvier et la fin août 560 personnes ont déposé plainte pour violences intrafamiliales dans le département.
50 % de plus que l'an dernier sur la même période. « Une augmentation de chiffres, c’est aussi un signe fort qui révèle que la parole se libère et cela reste pour nous et les associations un signal plutôt très positif pour qu’on puisse aller à l’endroit de ces personnes », estime Vannina Saget, directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité.
Les violences intrafamiliales peuvent toucher toutes les catégories sociales, mais les victimes sont principalement des femmes souvent isolées, sans famille proche, et sans emploi.