Une information judiciaire a été ouverte des chefs d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs.
L'avocat corse Antoine Sollacaro, assassiné mardi à Ajaccio, a été la cible de neuf tirs de gros calibre à courte distance, dont cinq dans la tête, selon les résultats de l'autopsie du corps annoncés mercredi par le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest. Un tir l'a également touché au thorax, deux au bras gauche et un à l'avant-bras droit, a précisé le magistrat. "L'enquête se poursuit en crime flagrant. La direction régionale de la police judiciaire d'Ajaccio est saisie du dossier. Une information judiciaire sera ouverte prochainement à la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille", chargée notamment des affaires de grand banditisme corse, a indiqué le procureur. (Source: AFP)
L'institution judiciaire sous le choc
Les avocats ajacciens demandent que la JIRS de Marseille soit dessaisie de l'enquête.
Les réactions sont nombreuses en Corse pour dire le ras le bol et l'inquiétude face à la banalisation des crimes sur l'île. Les audiences sont suspendues dans les deux palais de justices. Les avocats se sont rassemblés mercredi matin à Ajaccio pour rendre hommage à leur confrère. Ils demandent que la JIRS de Marseille soit dessaisie de l'enquête.
En Haute Corse, les magistrats et les fonctionnaires de la Cour d'appel se sont réunis mercredi dans l'après midi pour une Assemblée Générale extraordinaire. Ils ont rédigé une motion de soutien aux avocats du bareau d'Ajaccio et aux proches d'Antoine Sollacaro. Ils se sont réunis jeudi après -midi sur les marches du palais de justice à Bastia, avec les avocats du bareau de Bastia.
Les avocats, les magistrats et les personnels du Palais de Justice de Bastia jeudi après-midi se sont réunis pour une minute de silence à la mémoire de l'avocat ajaccien. Ils ont réaffirmé leur volonté de poursuivre "leur mission avec détermination, pour la défense des libertés fondamentales et du droit naturel à la vie".Par ce rassemblement ils souhaitaient également dénoncé cet acte criminel "qui porte atteinte à l'institution judiciaire dans son ensemble".
Un appel à témoins
Au lendemain de l'assassinat d'Antoine Sollacaro, les policiers sont à la recherche du moindre indice. Après la perquisition de son cabinet hier, mercredi e matin ils sont retournés sur les lieux du crime pour interroger les habitants du quartiers et ceux qui empruntent chaque matin cette route.
La police judiciaire a lancé un appel à témoins sur cet assassinat.. Les personnes susceptibles d’apporter un témoignage sur les faits et en particulier sur la présence d’une moto BMW de grosse cylindrée peuvent contacter la direction centrale de la police judiciaire au numéro vert 0800 95 80 81.